Lorsqu'on parle de série en art, on désigne le plus souvent :
- une multitude d'œuvres, toutes liées par un mème thème (des multiples)
- un ensemble de figures plus ou moins semblables qui résulte de combinaisons ou d'un traitement répétitif systématique (des séries, évolutives ou répétitives).
- Les premiers artistes à employer ce procédé furent les peintres français du XIXème siècle, comme le concept de série chez Paul Cézanne (80 vues de sa Montagne sainte Victoire) ou chez Claude Monet (séries des Meules, des Cathédrales, des Nymphéas). - Auguste Rodin, Jean Tinguely, Vera Molnar, Sol LeWitt et des artistes collaboratifs :
La série de Katsushika Hokusai (1760-1849) Les 36 vues du Mont Fuji représente sa plus importante collection d'estampes japonaises réalisées entre 1831 et 1833. Celle-ci était composée de 46 oeuvres car du fait de son succès lors de son édition, l'artiste a produit 10 estampes supplémentaires. http://expositions.bnf.fr/japonaises/albums/fuji/index.htm
La série évolue avec les nouvelles tendances picturales et Roy Lichtenstein ou encore Andy Warhol (voir son travail en série et en sérigraphie) viennent alors désacraliser l'œuvre et produisent en masse. L'oeuvre d'art n'est plus l'objet unique, original. Voir dossier sur Andy Warhol https://www.profartspla.info/index.php/cours-2/college/niveau-3/79-art-et-societe-de-consommation-warhol
L’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007) est connu pour ses dessins muraux mais également pour ses "Structures " en trois dimensions qu'il a développé et décliné. Pour lui l'essentiel d'une œuvre se joue dans sa conceptualisation, et son execution est une tâche mineure. Parmi les nombreuses "sculptures", comme il les appelle, il conçoit en 1973 la série Variations of incomplete open cubes qui est la déclinaison d'une forme de base, le cube, auquel il vient enlever des arrêtes. Formant alors de multiples combinaisons géométriques aussi bien simples que complexes.
Bernd (1931-2007) et Hilla Becher (1934-2015) sont deux photographes allemands connus pour leurs séries de photos de bâtiments industriels. Le couple a commencer en 1959 à photographier des bâtiments industriels en utilisant toujours le même procédé bien précis pour avoir des photos quasiment similaires : Bernd et Hilla Becher, Réservoirs d'essence, 1983–1992 (détail), quinze épreuves argentiques à la gélatine, total 68 1/4 × 94 1/4 ". https://www.laboiteverte.fr/bernd-et-hilla-becher/Les pionniers et les suivants...
La série de Katsushika Hokusai
La série comme nouvelle pratique picturale
La série comme méthode conceptuelle
A travers son processus créatif, il établit un réseau de volumes en série pour lesquels il met en scène ce potentiel de combinaisons. Par ce travail minimaliste autour de la structure, il redéfinit notre rapport à la sculpture, et propose une nouvelle forme de perception spatiale et mentale de l’œuvre.La série comme démarche artistique
⁃ un temps couvert pour éviter une lumière trop forte et permettre de bien voir les volumes
⁃ à bonne distance du bâtiment pour faire un plan d'ensemble
⁃ à mi-hauteur pour éviter d'avoir une plongée ou une contreplongée sur le sujet
⁃ au format 6x9 cm pour permettre un niveau de détail élevé
Le couple a appliqué rigoureusement cette méthode de photographie toute sa vie, créant ainsi un grand nombre de séries où toutes les photos se ressemblent.
Ces séries de photographies ont un intérêt aussi bien esthétique que documentaire puisqu'elles témoignent des évolutions de l'industrie dans la seconde moitié du XXème siècle. Leur démarche artistique très rigoureuse leur permet d'obtenir des séries très exhaustives, objectives, d'une grande exigence. Cela leur a permis d'obtenir des prix aussi bien dans le monde de la photo (par exemple le prix international de la fondation Hasselblad en 2004) que dans le monde de l'art contemporain (le prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1990).
Photographie
Contemporain
Désigne l'art de son époque. Ainsi, l'art contemporain de ses parents n'est pas la même que le sien, ni plus tard que celui de nos enfants.
D'une manière plus globale, l' « art contemporain » désigne l'ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours. Dans cette classification, l'art contemporain succède à l'art moderne (1850-1945). Cette désignation s'applique également aux musées, institutions, galeries, foires, salons, biennales montrant les œuvres de cette période.
Sculpture
La sculpture (du latin sculptura, de sculpere, tailler, graver) est l'art de produire, des volumes en 3 dimensions et des reliefs, soit en taillant au moyen du ciseau la matière dure, telle que le bois, l'os, l'ivoire, l'ambre, le fer, toutes les pierres (marbre), soit en façonnant (modeler) une pâte molle (argile), soit en coulant (mouler ou fondre) des matières comme le plâtre, le bronze, la cire dans des moules ciselés ou modelés d'avance.
Voir aussi à assemblage, modelage, moulage, taille directe, bas-relief, haut-relief et ronde-bosse, pratiques tridimensionnelles.
Lumière
La lumière joue un rôle essentiel dans la perception de l’œuvre : elle la rend visible. Selon ses qualités, elle donne aux surfaces et aux couleurs des apparences différentes et produit des ombres essentielles à la compréhension des volumes en sculpture ou en architecture.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol.
Estampes
L'estampe désigne le résultat de l'impression d'une gravure.
Le mot « estampe » déjà utilisé en ancien français sous les formes « estampe, estanpe, stampe » vient de l'italien stampa (impression, tirage, presse, estampe). Nicolas Poussin, en 1647, utilise déjà le mot au sens actuel d'image imprimée au moyen d'une planche gravée.
Plongée
Série
Temps
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Le temps peut être lié à la narration. La narration est l’acte de langage par lequel on raconte quelque chose. Les éléments du langage des arts plastiques permettent ainsi de raconter de manière visuelle. La relation entre narration et temps est évidente dans un film, une vidéo ou une bande dessinée (accélération ou ralentissement dans la narration). La Tapisserie de Bayeux, 70 mètres de long, réalisée au XIe siècle retrace l’histoire mouvementée de la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant.
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Le temps représenté dans l’œuvre peut être suggéré par un mouvement, la vitesse, par une répétition d’un même personnage évoquant un déplacement (dans les œuvres du mouvement futuriste, par exemple). Le temps peut être arrêté tel un instantané photographique (Le Sacre de Napoléon, David 1806-1807). L’œuvre peut rendre compte de moments fugaces (Série des Meules, Monet, plus d’une vingtaine de toiles vers 1890).Dans le cas d’une image fixe, le spectateur (re)construit mentalement le récit, à partir d’une répétition de formes, la mise en scène de personnages, le hors champ, une action arrêtée, une profusion de détails, une succession d’événements, l’organisation dans l’espace de l’œuvre etc. Il est possible également de faire cohabiter plusieurs temps dans un même espace, comme cela est l’usage dans les représentations du Moyen Âge.
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Le temps est également celui de la création de l’œuvre, pouvant être rendu lisible par l’artiste. Il est également celui qui s’écoule depuis la création de l’œuvre, qui peut occasionner des changements, parfois voulus comme dans certains bâtiments en architecture par exemple ou encore des altérations nécessitant une restauration.
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Le temps est celui de la contemplation de l’œuvre par le spectateur.
Voir aussi à temporalité
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
Plan
Dans une peinture, partie définie par sa distance au spectateur. Les plans suggèrent un espace en profondeur. Le premier est celui qui se trouve le plus en avant par rapport au point de vue du spectateur, les autres s'échelonnent dans la profondeur jusqu'à l'arrière-plan.
Au cinéma, le plan est une unité de temps, une prise de vues, comprise entre la mise en marche de la caméra et son arrêt. Pour simplifier, le plan est la scène filmée entre les deux mots magiques du tournage, « Action ! » et « Coupez ! ». Un ensemble de plans situés dans le même temps et dans le même lieu est une séquence. En résumé, le plan est le morceau de film tourné sans interruption et sélectionné au montage entre deux raccords.
En architecture, le plan de sol est une vue de dessus qui représente la disposition des espaces dans un bâtiment, à la manière d'une carte, pour un étage du bâtiment. C'est une section horizontale d'un bâtiment (à un mètre au-dessus du sol), représentant notamment les murs, les portes et les fenêtres. Le plan de masse est destiné à montrer une vue d'ensemble d'un projet, du dessus, incluant les limites de propriété, les accès, et les structures environnantes et les connexions aux réseaux (eau, électricité, communications...).
Voir aussi à échelle des plans.