En architecture, le tympan (du grec ancien, τύμπανον, tumpanon, « tambour ») désigne l'espace semi-circulaire d'un portail, compris entre le linteau et un arc plein-cintre ou une voûte d'ogive, et également, un panneau menuisé surmontant ce portail. Il est surmonté par des archivoltes.
Le tympan porte souvent des ornements ou des sculptures, étagés sur plusieurs niveaux, ou registres. Il est notamment utilisé pour présenter un bas-relief en façade des églises d’architecture romane ou gothique. Le tympan de la porte principale occidentale, le plus important, présente les dogmes fondamentaux de la foi chrétienne (Christ en majesté, dans une mandorle (forme d'ovale ou d'amande), jugement dernier, parousie (seconde venue du Christ sur Terre)).
Architecture
Ce terme désigne l’art de construire les édifices.
« L’architecture est celui des Beaux-Arts dont les œuvres, conçues et exécutées dans l’espace à trois dimensions, sont des édifices ayant une destination fonctionnelle précise, en rapport avec les grandes activités matérielles, sociales ou spirituelles de la vie humaine (temples, habitations, palais, etc)». Étienne Souriau (1892-1979), Vocabulaire d’esthétique, Paris, Presses Universitaires de France, 1990, Quadrige, p. 160.
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Bas-relief
Dans le champ de la sculpture, œuvre dont le relief se dégage d’un fond plat. Un bas-relief, à la manière d’une peinture se regarde de face (point de vue frontal) et non, comme le serait une sculpture en ronde-bosse, sur toutes ses faces (points de vue multiples).
Voir aussi à sculpture, haut-relief, ronde-bosse et pratiques tridimensionnelles.
Gothique
Comme pour l'art roman, l'art gothique se décline en sculpture. Mais le domaine de l'architecture est le plus représentatif.
L'architecture gothique ou art français (en latin francigenum opus) est un style architectural d'origine française qui s'est développé à partir de la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale. Elle apparaît en Île-de-France et en Haute-Picardie au XIIème siècle.
Il existe plusieurs périodes et évolutions :
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Le gothique primitif ou protogothique : 1130-1180
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Le gothique classique : Chartres contre Bourges 1180-1230
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Le gothique rayonnant : 1230-1380
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Le gothique international : l’âge des princes, 1380-1420
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Le Gothique flamboyant : 1420-début XVIème siècle
L'esthétique gothique et ses techniques se perpétuent dans l'architecture française au-delà du XVIème siècle, en pleine période classique, dans certains détails et modes de constructions. Enfin, un véritable renouveau apparaît avec la vague de l'historicisme du XIXème siècle jusqu'au début du XXème siècle. Le style a alors été qualifié de néo-gothique.
Espace
L’espace est celui dans lequel l’œuvre s’inscrit matériellement. Il est donc essentiel de rencontrer des œuvres de visu afin de prendre conscience de leur existence matérielle au-delà des reproductions qui sont diffusées. En sculpture, on sera particulièrement attentif aux relations entre la matière et l’espace, dans lequel l’œuvre s’inscrit. De même, l’œuvre peut être conçue directement en relation au lieu dans lequel elle s’inscrit : en Land Art, certaines œuvres du Street Art, un retable, etc.
- L’espace est celui de l’artiste qui crée l’œuvre. Celui-ci est acteur avec son corps, il agit, bouge, évolue lorsqu’il réalise l’œuvre. Jackson Pollock effectue quasiment une danse lorsqu’il crée, Richard Long arpente le paysage dans lequel il crée.
- L’espace est celui du spectateur. « On ne regarde pas de la même manière une miniature, vue de près dans une sorte d’intimité, et une très grande peinture, qu’il faut prendre du recul pour bien voir ». Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 685
Le spectateur peut être amené à tourner autour d’une sculpture, déambuler dans une installation etc.
- L’espace est enfin celui de l’œuvre. Celui-ci peut être un espace représenté : « Un tableau peut représenter une tranche minime d’espace (dans un portrait, une nature morte) ou de grandes profondeurs, comme un paysage aux vastes horizons. » Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 687
- L’espace est également celui du tableau, comme le souligne le peintre Maurice Denis : « se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille (...) ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».
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