La couleur ne répond plus à des intentions réalistes (imitation des couleurs du réel : ciel bleu, herbe verte...) mais devient expressive par elle-même sans être déterminée par le sujet.
« La couleur existe en elle-même, possède une beauté propre.[...]. J’ai compris alors que l’on pouvait travailler avec des couleurs expressives qui ne sont pas obligatoirement des couleurs descriptives. » Henri Matisse (1869-1954), Écrits et propos sur l’art, Paris, Éditions Hermann, 1962, p.103.
L'autonomie de la couleur s'oppose au ton local qui reproduit l'exacte couleur réelle des éléments représentés.
Oeuvres en référence
Les Nabis
Définition des Nabis : voir au mot Nabis (prophètes en hébreu)
Le Talisman (ou L'Aven au bois d'Amour), 1888, Paul Sérusier, huile sur bois (dos d'une boite de cigare), 27x 21 cm, Musée d'Orsay, Paris. http://www.musee-orsay.fr/
Déclaration de Maurice Denis : "Se rappeler qu'un tableau, avant que d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées", publiée seulement en 1914, dans Théories 1890-1910 en ligne sur Gallica http://gallica.bnf.fr
Les Fauves
Fiche sur le mouvement : le Fauvisme
Influences du Fauvisme (Centre Pompidou Paris) : http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Fauvisme/
Dans le supplément au Gil Blas (quotidien parisien du 17 octobre 1905), le critique d'art Louis Vauxcelles écrit à propos du Salon d'Automne de la même année : « Au centre de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello parmi les fauves. »
Madame Matisse ou La Raie Verte, Henri Matisse, 1905, huile sur toile de 40,5 x 32,5 cm, Statens Museum for Kunst http://www.smk.dk/en/explore-the-art/search-smk/#/detail/KMSr171
Les Expressionnistes Allemands
Fiche sur l'Expressionnisme allemand sur le site du Grand Palais : http://www.grandpalais.fr/fr/article/lexpressionnisme-allemand
Fiche sur le mouvement : http://www.histoiredelart.net/courants/l-expressionnisme-10.html
Voir aussi Die Brücke (Le Pont)
Danse autour du Veau d’Or, Emil Nolde, 1910, Huile sur toile de 88 x 105 cm, Nouvelle Pinacothèque Munich
Ressource sur cet artiste sur le site du Centre Pompidou Paris : https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/co49Ar/rGyGoq
Voir aussi Der Blau Reiter (Le cavalier Bleu)
Les Grands Chevaux Bleus, Franz Marc, 1911, huile sur toile de 105,73 × 181,13 cm, Walker Art Center, Minneapolis.
https://walkerart.org/collections/artworks/die-grossen-blauen-pferde-the-large-blue-horses
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Ton local
ou couleur locale
Désigne la couleur propre d'un objet, sans tenir compte des valeurs accidentelles de la lumière.
Le ton local se présente comme un élément fondamental de la structure de base de la peinture, comme on peut parfaitement le voir dans la peinture égyptienne, dans la peinture murale romaine ou dans les images d'Épinal. Il en va de même dans la peinture murale médiévale comme dans la peinture flamande de chevalet du xvème siècle.
Couleur
La couleur est liée à la perception, aux propriétés physiques et à la dimension culturelle. Il y a un nombre infini de couleurs.
La couleur, lorsqu’elle est liée à la figuration, peut s’éloigner du strict rôle d’identification (« le ciel est bleu, les toits sont rouges... »). Il est intéressant d’évoquer les couleurs présentes en architecture ou sur certaines sculptures, avec notamment une réflexion sur la restauration lorsqu’il s’agit des couleurs souvent disparues des statues grecques antiques, ou des façades des cathédrales, entièrement peintes. Dans l’usage courant, certaines couleurs sont associées à des émotions ou des sentiments : le rouge pour la colère, le bleu pour la peur, etc. La couleur peut être choisie indépendamment de ces représentations, celles-ci variant selon les sociétés.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
Nabis
Salon
Le premier Salon de 1667, organisé par l'Académie royale de peinture et de sculpture dans le salon carré (d'où son nom) du Louvre, regroupe pour une exposition commune des membres de l'Académie.
Le jury, favorisant une peinture conventionnelle, devient petit à petit un symbole de conservatisme, d'art académique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les critères de sélection d'admission au Salon sont contestés. D'autres salons et expositions indépendants se multiplient alors en marge du Salon officiel (comme par exemple, le Pavillon du Réalisme de Courbet). Le plus fameux est le Salon des Refusés de 1863 : cette année-là, 5 000 oeuvres avaient été soumises au jury du Salon, 3 000 oeuvres avaient été refusées. Devant la colère exprimée par les nombreux artistes frustrés, Napoléon III concède cet espace d'exposition.