Au XIVe siècle le papier était fabriqué à la main. Chaque moulin avait ses propres « formes » et produisait des formats différents.
Historique
En 1398, les Papetiers de Troyes sont obligés de produire des formats définis. En 1409, le roi Charles VI ordonne qu’avant utilisation, chaque forme soit contrôlée par le prévôt de Troyes et reçoive sa « signature ».
Pour éviter la fraude chaque papier devait porter la marque de son fabricant en l’occurrence un filigrane. Cette pratique permettait non seulement de reconnaître le fabricant, mais également le bon coté du papier et empêchait les marchands « malicieux » de mélanger plusieurs qualités dans les rames.
Ainsi les papetiers trouvant leur source d’inspiration dans leur vie quotidienne utilisèrent des marque simples : grappe de raisin, coquille st Jacques, couronne, pot, cloche, nom de Jésus, etc...
Cela dura jusqu’à la fin du XV siècle. Peu à peu, oubliant la loi, les fabricants copièrent les formats ainsi que les marques les plus appréciés. Ils donnèrent aux formats les noms des filigranes d’origine. Au cours des siècles de nombreux formats furent ajoutés et aujourd’hui encore il en existe une multitude souvent propres à des métiers ou des pays (Angleterre, Etats-Unis…).
Formats reconnus par les Beaux-Arts français
Actuellement en France les formats les plus utilisés en Beaux arts sont les suivants :
- Raisin : 65 x 50 cm Du nom du filigrane en grappe de raisin.
- Jésus : 75 x 56 cm
- Impérial ou Soleil : 80 x 60 cm
- Petit aigle : 94 x 70 cm
- Grand aigle : 105 x 75 cm (parfois 110 x 75 cm. Plans cadastraux sous Napoléon.
- Grand monde : 120 x 80 cm
- Univers : 130 x 100 cm
Chaque format peut se décliner en double, demi ou en quart arrondi exemple : ¼ Raisin = 24 x 32 cm (c’est le format de la pochette scolaire).
Formats norme Afnor
A l’origine (1946) principalement destinés au dessin technique et la bureautique ils sont maintenant également employés dans le domaine des beaux-arts.
Dessin
Le dessin est une pratique bidimensionnelle fondamentale en art. Elle se décompose en réalisations de techniques, de natures et de statuts différents.
Elle est toujours actuelle ! Le dessin contemporain a son salon https://www.drawingnowparis.com/
Dessiner est souvent perçu comme la volonté de représenter ce qui est observé de la manière la plus « juste » : un objet, un paysage, un portrait etc. Toutefois, dès que l’on dessine, on fait des choix. En arts plastiques, ces choix, liés à la représentation, sont appelés « écarts », que l’objet soit observé, mémorisé ou imaginé. Ces choix ne sont pas dus au hasard mais sont étroitement liés à l’intention de l’artiste et aux moyens dont il s’empare (outils, support etc.). Ces choix sont porteurs d’une valeur expressive.
Dessiner peut également signifier explorer des outils, des gestes, des supports sans volonté de représenter. Le dessin est alors le lieu de formes imprévues, d’inventions graphiques, d’élaboration de langages inventés, telle l’exploration graphique réalisée par Paul Klee en 1922 sur le carnet de Nina Kandinsky (Portail Eduthèque : Paul Klee, Page du carnet de Nina Kandinsky, 1922)
Enfin, le dessin a également une autre fonction fondamentale en arts plastiques : il permet d’élaborer un projet. Par exemple, cette fonction peut être convoquée dans le cas d’un projet tridimensionnel, en sculpture ou en architecture : on dessine ce qu’on projette de réaliser. Il convient alors de confronter l’intention à la réalisation, tenant compte notamment des effets induits par la matière, les matériaux, etc.
Dans les musées, les oeuvres dessinées sont conservées au Cabinet des Arts Graphiques.
Voir une méthode pour analyser un dessin (de presse)
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement)