Dessin exécuté au pinceau avec de l’encre noire, bistre ou sépia diluée dans de l’eau. Utilisé depuis le XVIe siècle, le lavis est une technique très répandue pour colorier un dessin ; il permet de donner une teinte à un dessin le plus souvent à la plume, mais aussi à la pierre noire ou au graphite. Le lavis se distingue de l’aquarelle car il est en général monochrome et sert surtout à rehausser un dessin au trait et non à peindre directement. Le lavis gris ou brun, obtenu à partir d’une encre de Chine plus ou moins diluée, est habituellement utilisé pour figurer les ombres et rendre le modelé. Il existe aussi des lavis de couleurs, supplantés au XIXe siècle par l’aquarelle.
Oeuvre en référence
L'Adoration du Veau d'or de Claude Gelée, dit "Le Lorrain", plume et encre brune, lavis brun, lavis gris, tracé préparatoire à la pierre noire, papier beige de 20,6 x 38, 5 cm. Musée du Louvre, Paris
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Pierre noire
Aussi appelée « pierre d'Italie ».
Outil de dessin au noir sombre et mat, constitué d’ampélite (schiste), utilisé pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Il a été très utilisé pendant la Renaissance, souvent sur papier gris ou brun, et souvent accompagné de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou en lavis, de lavis de bruns ou encore de sanguines. La pierre noire employée avec la sanguine et la craie blanche est une technique dite « aux trois crayons ».
Dessin
Le dessin est une pratique bidimensionnelle fondamentale en art. Elle se décompose en réalisations de techniques, de natures et de statuts différents.
Elle est toujours actuelle ! Le dessin contemporain a son salon https://www.drawingnowparis.com/
Dessiner est souvent perçu comme la volonté de représenter ce qui est observé de la manière la plus « juste » : un objet, un paysage, un portrait etc. Toutefois, dès que l’on dessine, on fait des choix. En arts plastiques, ces choix, liés à la représentation, sont appelés « écarts », que l’objet soit observé, mémorisé ou imaginé. Ces choix ne sont pas dus au hasard mais sont étroitement liés à l’intention de l’artiste et aux moyens dont il s’empare (outils, support etc.). Ces choix sont porteurs d’une valeur expressive.
Dessiner peut également signifier explorer des outils, des gestes, des supports sans volonté de représenter. Le dessin est alors le lieu de formes imprévues, d’inventions graphiques, d’élaboration de langages inventés, telle l’exploration graphique réalisée par Paul Klee en 1922 sur le carnet de Nina Kandinsky (Portail Eduthèque : Paul Klee, Page du carnet de Nina Kandinsky, 1922)
Enfin, le dessin a également une autre fonction fondamentale en arts plastiques : il permet d’élaborer un projet. Par exemple, cette fonction peut être convoquée dans le cas d’un projet tridimensionnel, en sculpture ou en architecture : on dessine ce qu’on projette de réaliser. Il convient alors de confronter l’intention à la réalisation, tenant compte notamment des effets induits par la matière, les matériaux, etc.
Dans les musées, les oeuvres dessinées sont conservées au Cabinet des Arts Graphiques.
Voir une méthode pour analyser un dessin (de presse)
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement)
Bistre
Couleur lumineuse et transparente obtenue avec de la suie générée par un feu de chêne ou de bouleau. Sa couleur varie du brun au jaune. Elle est utilisée diluée, comme l’encre, pour la réalisation de lavis.
Patrick Neu en fait un usage tout à fait différent !
Plume
La plume servait à la fois à écrire et à dessiner. Le dessin à la plume et à l’encre, tantôt libre et fluide, tantôt nerveux et anguleux, permet de mettre en évidence les lignes tout en suggérant le modelé par des hachures.
On distingue trois sortes de plumes :
- les plumes de roseau, qui donnaient un trait large, net et dur, sans plein ni délié, en raison de la taille carrée
- les plumes d’oiseau (plumes d’oie le plus souvent, mais aussi de coq, de cygne ou de corbeau), beaucoup plus souples, taillées à la main, utilisées depuis le VIe siècle
- à partir du XIXe siècle, les plumes métalliques.
Encre
Les deux encres les plus utilisées pour le dessin étaient l’encre de Chine, préparation à base de noir de fumée, recueilli lors de la combustion de chandelles, de résine ou de bois de pin carbonisé, mélangé à de la gomme arabique et dilué dans le l’eau, et l’encre végétale de noix (brou de noix) de galle, obtenue par décoction, additionnée de sulfate de fer, de gomme et d’essence de térébenthine.
Le dessin à la plume et à l’encre, tantôt libre et fluide, tantôt nerveux et anguleux, permet de mettre en évidence les lignes tout en suggérant le modelé par des hachures.