Programmes officiels : http://www.education.gouv.fr/cid53325/mene1019677a.html
Durée : 3 h 00 / semaine
Evaluation par compétences et par notation.
Compétences plasticiennes et techniques
Être capable d'associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d'intentions - forme et sens :
- mobiliser ses connaissances des moyens plastiques et ses capacités expressives et créatives ;
- choisir ses propres moyens d'expression en fonction d'un projet ;
- appréhender pratiquement le rôle joué par les divers constituants plastiques et matériels et savoir les utiliser ;
- maîtriser les techniques ;
- savoir s'adapter à des contraintes matérielles et techniques nouvelles.
Compétences théoriques
Être capable d'un recul réflexif quant à sa démarche, quant à la pratique des autres, et d'analyser de même toute œuvre d'art :
- du fait de la pratique et de la réflexion menée sur les œuvres et leur production, savoir les analyser et en faire apparaître les caractéristiques plastiques sémantiques et artistiques ;
- savoir identifier le parti pris artistique et esthétique d'un artiste.
Compétences culturelles
Être capable de situer et comprendre une œuvre quant aux divers enjeux de son époque et de son pays :
- sur la base d'un vocabulaire descriptif précis et approprié, situer une œuvre dans son cadre historique et en faire apparaître les caractéristiques dont elle témoigne ;
- savoir mesurer l'impact des innovations techniques sur la création plastique.
Compétences transversales
Maîtrise lexicale, maîtrise informatique, etc. ainsi que celles se rapportant aux attitudes, au processus, et à la méthodologie (planifier son travail, utiliser les supports numériques, faire preuve de créativité, exercer son esprit critique, déduire du sens à partir de documents, s'exprimer d'une façon claire et argumentée, etc.)
Le programme de Terminale Option facultative centré sur la question de la présentation.
Tout en prolongeant le questionnement sur la représentation abordé en classe de première, et ce qui constitue l'œuvre, l'enseignement s'attache à la problématique de la présentation. Dans le cadre d'une pratique réflexive, les élèves sont conduits à découvrir et exploiter les dispositifs et les stratégies conçus par les artistes pour donner à voir et ressentir leurs œuvres et impliquer le spectateur.
Le programme permet d'ouvrir la réflexion et d'acquérir des connaissances sur :
- l'aspect matériel de la présentation : le support, la nature, les matériaux et le format des œuvres ;
- tradition, rupture et renouvellements de la présentation : la tradition du cadre et du socle, ses ruptures et renouvellements contemporains ;
- les espaces de présentation de l'œuvre : l'inscription des œuvres dans un espace architectural ou naturel (privé ou public, institutionnel ou non ; pratiques de l'in situ) ;
- le statut de l'œuvre et présentation : le statut de la production ou de l'œuvre, sa reconnaissance artistique et ses éventuelles mises en question (« ready-made » ou création élaborée, caractère pérenne ou éphémère, unité ou éclatement des supports, etc.).
Programme limitatif pour le BAC 2019
Transparents de Carmontelle (1717-1806)
D'une mise en scène de l'image aux prémices de l'histoire de l'installation
On étudiera les enjeux et problématiques que proposent les transparents de Carmontelle du point de vue de la présentation :
- l'émergence d'un mouvement imprimé à l'image et d'une mise en scène de l'œuvre plastique dans les transparents de Carmontelle ;
- les caractères nomades et éphémères de la monstration des transparents et multi sensoriels de leur réception ;
- les modalités techniques du dispositif et d'organisation de l'espace de présentation chez Carmontelle.
En prenant appui sur des exemples précis, librement choisis, le professeur enrichira cette étude des transparents de Carmontelle de leur écho dans les pratiques contemporaines.
Ces œuvres et cette problématique visent à soutenir l'investigation de l'entrée du programme portant sur « l'aspect matériel de la présentation : le support, la nature, les matériaux et le format des œuvres ». Si l'étude des transparents réalisés par Carmontelle en constitue l'objet, elle est aussi le point d'entrée - y compris dans le cadre de la pratique des élèves - vers des éléments de comparaison avec des stratégies et des modalités de présentation développées ultérieurement.
La part faite en arts plastiques à la sollicitation des sens du spectateur (perceptions tactiles, synesthésies, auditives, etc.), son immersion ou son implication dans l'œuvre sont des caractéristiques de la modernité, sans en être les uniques marqueurs. En matière de présentation, la cimaise - « présentoir » frontal - s'est avérée particulièrement propice à soutenir un système de retrait contemplatif du regardeur. De nouvelles expériences sensibles et définitions de l'œuvre ont été proposées par l'installation et ses prémices.
Celles-ci jouent fréquemment avec les mises en scène de l'image, le développement de son mouvement ou de la relation du spectateur avec l'image. Quelques précédents avant le XXe siècle, dont les transparents de Carmontelle et leur dispositif, ont jalonné progressivement les possibilités de cet élargissement de la conception et de la réception de l'œuvre plastique.
Sophie Taeuber-Arp (1889-1943)
En appui sur trois œuvres significatives de Sophie Taeuber-Arp, le professeur soutiendra l'investigation de l'entrée de programme portant sur « la tradition, rupture et renouvellements de la présentation : la tradition du cadre et du socle, ses ruptures et renouvellements contemporains » (extrait du programme fixé par l'arrêté du 21 juillet 2010, B.O.E.N. spécial n° 9 du 30 septembre 2010).
Artiste particulièrement inventive, Sophie Taeuber-Arp est pleinement inscrite dans les avant-gardes du début de XXe siècle. Elle devait pourtant rester longtemps dans l'ombre des grandes figures masculines de la modernité en arts plastiques. Membre de Dada, pratiquant l'art concret bien avant que les principes en soient énoncés par Théo Van Doesburg, elle s'est rapidement associée à des groupes d'artistes de tendance abstraite : Cercle et Carré, Abstraction-Création ou Allianz. Son œuvre très diverse s'exerce dans de nombreux domaines entre lesquels elle entretient de nombreux liens, les nourrissant réciproquement de leurs langages, de leurs esthétiques, de leurs avancées : peinture, sculpture, danse, architecture, architecture d'intérieur, arts décoratifs... Elle devait également fonder et éditer la revue Plastique/PLASTIC.
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Tapisserie Dada, Composition à triangles, rectangles et parties d'anneaux, 1916, tapisserie au petit point, laine, 41 x 41 cm. Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris. Legs Mme Ruth Tillard-Arp, 2007 ;
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Jean ou Hans Arp (1886-1966), Théo van Doesburg (1883-1931), L'Aubette, 1926-1928, aménagement et décors d'un complexe de loisirs (café, restaurant, brasserie, salon de thé, ciné-bal, caveau-dancing, salle des fêtes...) sur quatre niveaux (caveau, rez-de-chaussée, entresol et étage), Strasbourg. Premier étage restitué de 1985 à 2006. Classée au titre des Monuments historiques ;
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Relief rectangulaire, rectangles découpés, rectangles appliqués et cylindres surgissants, 1936, relief en bois peint, 50 x 68.5 cm, signé et daté sur le dos : SH Taeuber-Arp 1936. Kunstmuseum, Basel. Don de Marguerite Arp-Hagenbach, 1968.
Bill Viola
En appui sur des œuvres de Bill Viola, le professeur soutiendra l'investigation de l'entrée de programme portant sur le statut de l'œuvre et présentation (extrait du programme fixé par l'arrêté du 21 juillet 2010, B.O.E.N. spécial n° 9 du 30 septembre 2010).
Mondialement reconnu, Bill Viola est aujourd'hui un des artistes majeurs de l'image électronique. Né en 1951, il a grandi à l'ère des premiers développements de l'art vidéo. Dès ses études et ses premiers travaux d'artiste, il privilégiait ce nouveau médium pour en explorer les multiples possibilités artistiques : captations de performances, mises en espace des images et des moniteurs vidéo, exploitation du potentiel plastique, sémantique, symbolique des projections sur de grandes surfaces, etc. Au moyen d'installations intimistes ou monumentales, ses créations interrogent le rapport au temps de l'œuvre et au réalisme des sensations, des émotions et des expériences. Sculptant le temps, bouleversant les perceptions, immergeant le spectateur, Bill Viola propose une relation différente aux images animées. Il en pousse notamment les conventions narratives pour rejoindre parfois l'idée de « tableaux animés ». Il associe le visuel, le sonore et l'espace. Il tire parti des appareils et des technologies (caméras, optiques scientifiques, systèmes numériques...), des formats et des qualités des écrans (miroirs, moniteurs multiples, rétroprojecteurs...). Il joue de divers effets (ralentissements, grossissements, pétrifications...). Nombre de ses créations ouvrent des dialogues entre la modernité du médium digital et un univers d'images s'inscrivant dans l'histoire de l'art.
Le professeur pourra sélectionner des œuvres parmi celles indiquées ci-après, à titre de repères, sans pour autant devoir s'y limiter :
- des bandes vidéo aux écrans plasma : The Reflecting Pool, 1977-79 ; Chott El-Djerid, 1979 ; Reverse Television - Portraits of Viewers, 1983-1984 ; Deserts, 1994 ; Walking on the Edge et The Encounter , 2012 ; The Dreamers, 2013.
- sculptures vidéo et installations : Heaven and Earth, 1992 ; The Sleepers, 1992 ; The Veiling, 1995 ; The Crossing , 1996 ; Going Forth By Day, 2002 ; The Tristan Project (Fire Woman et Tristan's Ascension), 2005.
- références aux grands maîtres : The Sleep of Reason, 1988 ; The Greeting, 1995 ; The Quintet of the Astonished , 2000.
Culture artistique et histoire des arts
Dans l'enseignement des arts plastiques, la culture et la pratique dialoguent étroitement et constamment. Il s'agit d'offrir des sources dans lesquelles puiser et de proposer des champs de connaissances qui vont nourrir l'imaginaire de l'élève. Il s'agit aussi pour lui d'apprendre à découvrir des œuvres du passé, à ressentir des affinités, à emprunter et à revisiter des données formelles, techniques, symboliques et sémantiques.
Repérer les références historiques dans les œuvres ou les récits d'artistes et les étudier est un exercice fécond. Au-delà de l'inspiration produite par les œuvres, l'élève doit être capable de défendre un point de vue critique. De ce fait, il doit aiguiser son sens de l'observation, son désir de connaître et de comprendre ce qui lui est étranger ou inhabituel. Il développera ainsi son esprit d'expérimentation et de découverte. Á cet égard, l'histoire des arts offre des possibilités d'études transversales. Il revient au professeur, dans le déroulement de son enseignement, en fonction des questions abordées dans la pratique, de faire appel à des exemples significatifs et variés, dans un champ historique très large, empruntés à la peinture, à la sculpture, à l'architecture, à la photographie, mais aussi aux productions, notamment contemporaines, qui se sont affranchies de ces classifications.
En cycle terminal, il convient de consolider une méthode d'analyse d'œuvre. L'élève doit apprendre à décrire l'œuvre étudiée avec un vocabulaire approprié et spécifique, Il doit organiser sa réflexion autour d'axes d'études qui sont autant de notions plastiques fondamentales (sujet, couleur, composition, spatialité, etc.). Il doit apprendre à questionner le traitement de ces notions pour en faire apparaître le sens. Il doit enfin pouvoir progressivement situer cette œuvre dans l'espace et le temps, pour la mettre en relation avec d'autres œuvres ou mouvements qu'il connaît.
Découpage de l'année et fonctionnement des cours
Fonctionnement des cours : 1 h apports théoriques en début de cours + 2 h travail plastique
Problématique > sujet de pratique avec des contenus théoriques (œuvres du programme limitatif + autres références, repères historiques, vocabulaire) + liens avec la question de la présentation.
= 1 travail à conserver pour constituer le dossier du BAC (vous ne pourrez conserver que maximum 6 travaux sur les 10 réalisés au cours de l’année. Choix = tri = qualité).
D'une semaine à la suivante, un travail sur des notions, du vocabulaire, des oeuvres sera à faire sous forme numérique sur la plateforme CHAMILO : http://www.profartspla.info/chamilo-1.11.6/index.php
Période 1 : 7 semaines
|
de la rentrée à la Toussaint | Du 3 septembre au 20 octobre |
Période 2 : 7 semaines | de la Toussaint à Noël | Du 5 novembre au 22 décembre |
Période 3 : 5 semaines | de janvier à février | Du 7 janvier au 9 février |
Période 4 : 6 semaines | de février à Pâques | Du 25 février au 6 avril |
Période 5 : 8 semaines (Attention ! que 5 semaines pour préparations orales et révisions pour le BAC | jusqu’à l’arrêt des cours (vers le 15 juin) | Du mardi 23 avril au 15 juin |
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Représentation
Présentation
Architecture
Ce terme désigne l’art de construire les édifices.
« L’architecture est celui des Beaux-Arts dont les œuvres, conçues et exécutées dans l’espace à trois dimensions, sont des édifices ayant une destination fonctionnelle précise, en rapport avec les grandes activités matérielles, sociales ou spirituelles de la vie humaine (temples, habitations, palais, etc)». Étienne Souriau (1892-1979), Vocabulaire d’esthétique, Paris, Presses Universitaires de France, 1990, Quadrige, p. 160.
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement).
Photographie
Installation
L’installation est un déploiement d’objets ou de sculptures dans un espace formant un tout.
Lorsque l’œuvre est spécialement conçue pour un lieu et entre en relation avec celui-ci, elle est nommée « in situ ». Voir la définition d'in situ.
Point de vue
Tapisserie
La tapisserie est un tissu fabriqué sur un métier à tisser ou bien à la main, dont le tissage représente des motifs ornementaux. Cet art existe depuis l'Antiquité.
Le tissage se compose de deux ensembles de fils entrelacés, ceux parallèles à la longueur, les fils de chaîne, et ceux parallèles à la largeur, les fils de trame. Les fils de chaîne sont mis en place sous tension sur un métier, et le fil de trame est transmis par un mouvement mécanique de va-et-vient sur tout ou partie de l'ouvrage. La tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement se classant dans les arts décoratifs.
Dispositif
« J’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler, et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants. » Giorgio Agamben dans son ouvrage Qu'est-ce qu'un dispositif ?, éditions Rivages Poche Petite Bibliothèque, 2014.
Sculpture
La sculpture (du latin sculptura, de sculpere, tailler, graver) est l'art de produire, des volumes en 3 dimensions et des reliefs, soit en taillant au moyen du ciseau la matière dure, telle que le bois, l'os, l'ivoire, l'ambre, le fer, toutes les pierres (marbre), soit en façonnant (modeler) une pâte molle (argile), soit en coulant (mouler ou fondre) des matières comme le plâtre, le bronze, la cire dans des moules ciselés ou modelés d'avance.
Voir aussi à assemblage, modelage, moulage, taille directe, bas-relief, haut-relief et ronde-bosse, pratiques tridimensionnelles.
Réalisme
Désigne un mouvement artistique, ne regroupent que quelques artistes qui gravitent autour du peintre Gustave Courbet. Le mot même de "réalisme" apparaît, en 1836 dans la chronique de Paris, sous la plume de Gustave Planche.
Les artistes réalistes représentent la nature, telle qu'ils la voient et la vie quotidienne. Il est possible, parfois, d'y déceler un désir d'ennoblissement du monde quotidien.
Peinture
Pratique bidimensionnelle, peindre est souvent considéré comme un remplissage. Peindre sans dessiner au préalable permet de faire évoluer cette représentation et de faire des choix en fonction d'intentions. Explorer la peinture en termes de formes, de passages d’une couleur à l’autre... permet de travailler avec la diversité des couleurs et d'apprendre à fabriquer ses propres couleurs. La peinture est également envisagée pour sa matérialité, son épaisseur. Elle peut se déposer en couches épaisses (empâtement) ou très liquides (glacis). Elle laisse voir les gestes et les traces des outils utilisés.
Le peintre Pierre Soulages « conçoit ses couteaux à peindre avec des morceaux de semelle de cuir, des raclettes de caoutchouc, de vieux pinceaux rigidifiés par la peinture, des tiges de bois, des planches brisées, toutes échardes dehors, d’autres encore entourées de chiffons... ». Cité dans le dossier du Centre Pompidou Paris
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Mots associés :
- Techniques de peinture : peinture à l'huile, peinture acrylique, gouache, peinture vinylique, techniques mixtes
- Touche du peintre (trace)
- Glacis # Empâtements
- Châssis (format)
- Chevalet
- Palette
- Les supports : toile, bois, carton, tissu, roche...
- Les outils : pinceau, couteau, brosse, doigt...
- Atelier # Pleinairisme
Voir une méthode d'analyse d'une oeuvre picturale
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement).
Matière
Le bois, le fer, le papier, la toile etc. sont des matières, appelées matériaux à partir du moment où elles sont utilisées au sein des œuvres.
Traditionnellement en sculpture, marbre, grès, bois, etc. étaient utilisés. Les matériaux se sont ouverts à la diversité au cours du XXe siècle : plexiglas, plâtre, acier, béton etc. L'artistes se montrent attentifs, utilisent, révèlent, jouent, mettent en valeur les propriétés de la matière. Cette même réflexion vaut pour les œuvres bi-dimensionnelles, où l’on prêtera particulièrement attention à la diversité des matières comme médiums : peinture à l’huile, peinture acrylique, gouache, aquarelle, encres mais aussi marc de café, thé, matières visqueuses (goudron, émail chez certains artistes), etc.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol.
Couleur
La couleur est liée à la perception, aux propriétés physiques et à la dimension culturelle. Il y a un nombre infini de couleurs.
La couleur, lorsqu’elle est liée à la figuration, peut s’éloigner du strict rôle d’identification (« le ciel est bleu, les toits sont rouges... »). Il est intéressant d’évoquer les couleurs présentes en architecture ou sur certaines sculptures, avec notamment une réflexion sur la restauration lorsqu’il s’agit des couleurs souvent disparues des statues grecques antiques, ou des façades des cathédrales, entièrement peintes. Dans l’usage courant, certaines couleurs sont associées à des émotions ou des sentiments : le rouge pour la colère, le bleu pour la peur, etc. La couleur peut être choisie indépendamment de ces représentations, celles-ci variant selon les sociétés.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
Support
Cimaise
Ce même mot désigne deux choses différentes liées aux dispositifs de présentation, d'exposition, de monstration des oeuvres.
- C'est la tige suspendue à une cornière ou corniche le long d'un mur qui permet de fixer des tableaux à des hauteurs variables
- C'est aussi les "faux" murs des espaces d'exposition construits au gré des scénographies, le plus souvent en bois (contreplaqué), peints.
Espace
L’espace est celui dans lequel l’œuvre s’inscrit matériellement. Il est donc essentiel de rencontrer des œuvres de visu afin de prendre conscience de leur existence matérielle au-delà des reproductions qui sont diffusées. En sculpture, on sera particulièrement attentif aux relations entre la matière et l’espace, dans lequel l’œuvre s’inscrit. De même, l’œuvre peut être conçue directement en relation au lieu dans lequel elle s’inscrit : en Land Art, certaines œuvres du Street Art, un retable, etc.
- L’espace est celui de l’artiste qui crée l’œuvre. Celui-ci est acteur avec son corps, il agit, bouge, évolue lorsqu’il réalise l’œuvre. Jackson Pollock effectue quasiment une danse lorsqu’il crée, Richard Long arpente le paysage dans lequel il crée.
- L’espace est celui du spectateur. « On ne regarde pas de la même manière une miniature, vue de près dans une sorte d’intimité, et une très grande peinture, qu’il faut prendre du recul pour bien voir ». Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 685
Le spectateur peut être amené à tourner autour d’une sculpture, déambuler dans une installation etc.
- L’espace est enfin celui de l’œuvre. Celui-ci peut être un espace représenté : « Un tableau peut représenter une tranche minime d’espace (dans un portrait, une nature morte) ou de grandes profondeurs, comme un paysage aux vastes horizons. » Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 687
- L’espace est également celui du tableau, comme le souligne le peintre Maurice Denis : « se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille (...) ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
Temps
-
Le temps peut être lié à la narration. La narration est l’acte de langage par lequel on raconte quelque chose. Les éléments du langage des arts plastiques permettent ainsi de raconter de manière visuelle. La relation entre narration et temps est évidente dans un film, une vidéo ou une bande dessinée (accélération ou ralentissement dans la narration). La Tapisserie de Bayeux, 70 mètres de long, réalisée au XIe siècle retrace l’histoire mouvementée de la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant.
-
Le temps représenté dans l’œuvre peut être suggéré par un mouvement, la vitesse, par une répétition d’un même personnage évoquant un déplacement (dans les œuvres du mouvement futuriste, par exemple). Le temps peut être arrêté tel un instantané photographique (Le Sacre de Napoléon, David 1806-1807). L’œuvre peut rendre compte de moments fugaces (Série des Meules, Monet, plus d’une vingtaine de toiles vers 1890).Dans le cas d’une image fixe, le spectateur (re)construit mentalement le récit, à partir d’une répétition de formes, la mise en scène de personnages, le hors champ, une action arrêtée, une profusion de détails, une succession d’événements, l’organisation dans l’espace de l’œuvre etc. Il est possible également de faire cohabiter plusieurs temps dans un même espace, comme cela est l’usage dans les représentations du Moyen Âge.
-
Le temps est également celui de la création de l’œuvre, pouvant être rendu lisible par l’artiste. Il est également celui qui s’écoule depuis la création de l’œuvre, qui peut occasionner des changements, parfois voulus comme dans certains bâtiments en architecture par exemple ou encore des altérations nécessitant une restauration.
-
Le temps est celui de la contemplation de l’œuvre par le spectateur.
Voir aussi à temporalité
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
Salon
Le premier Salon de 1667, organisé par l'Académie royale de peinture et de sculpture dans le salon carré (d'où son nom) du Louvre, regroupe pour une exposition commune des membres de l'Académie.
Le jury, favorisant une peinture conventionnelle, devient petit à petit un symbole de conservatisme, d'art académique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les critères de sélection d'admission au Salon sont contestés. D'autres salons et expositions indépendants se multiplient alors en marge du Salon officiel (comme par exemple, le Pavillon du Réalisme de Courbet). Le plus fameux est le Salon des Refusés de 1863 : cette année-là, 5 000 oeuvres avaient été soumises au jury du Salon, 3 000 oeuvres avaient été refusées. Devant la colère exprimée par les nombreux artistes frustrés, Napoléon III concède cet espace d'exposition.
Image
L’image est une représentation de quelque chose ou de quelqu’un par un procédé manuel (le crayon, la peinture, etc.) ou mécanique (l’appareil photographique, vidéo …). C’est aussi une représentation imprimée où ce qui est reproduit ou imité évoque quelque chose ou quelqu’un.
On distingue deux grandes familles d’images : l’image fixe et l’image animée ou mobile.
L’image virtuelle est une image qui n’a pas d’existence propre, issue d’une projection lumineuse ou d’un reflet. L’image numérique est une image scannée, stockée, diffusée ou imprimée par un ordinateur. L’image de synthèse est une image numérique qui est totalement créée par des calculs informatiques.
Voir aussi à statut de l'image