L’idée de consacrer un crédit spécial à la réalisation de décorations monumentales dans les grandes constructions entreprises par l’État s’est concrétisée en 1936. La règle du 1 % n’est cependant constituée qu’en 1951 et ne concerne que les constructions des établissements scolaires.
Son élargissement à l’ensemble des constructions nouvelles et des ouvrages destinés à rehausser l’intérêt esthétique des édifices publics et de ses abords impose à tous les maîtres d’ouvrages la commande ou l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres d’art, avec le soutien logistique du ministère de la Culture.
Traduction française : peinture gestuelle.
Ce terme proposé en 1951 par le critique américain Rosenberg désigne une attitude artistique qui privilégie l'acte physique de peindre, souvent la rapidité d’exécution, l'engagement physique du peintre, la gestualité, éliminant toute suggestion figurative. "Ce qui devait passer sur la toile n’était pas une image, mais un fait, une action".
Aménagement de l'espace
Premier stage de la mise en espace ou mise en exposition, avant la mise en place des expôts, consistant à structurer l'espace, au moyen d'outils de présentation qui permettent de le découper, de le fractionner en espaces d'accrochage et de circulation, comme les cloisons ou les estrades, ou qui servent de support comme les panneaux, les socles ou les vitrines.
Le terme anticonformiste est apparu au milieu du XXe siècle. Il est formé de l'élément du grec anti- qui signifie « en face de », « contre », et du nom conformiste, qui désigne quelqu'un qui se conforme aux normes, aux usages. Les artistes anticonformistes ont été les premiers artistes d'avant-gardes comme les Cubistes, Fauvistes, Expressionnistes, Dadaïste, Surréalistes, Futuristes ... qui ont rejeté les règles, normes et codes dictés par les écoles d'art de leur époque.
Ce terme désigne l’art de construire les édifices.
« L’architecture est celui des Beaux-Arts dont les œuvres, conçues et exécutées dans l’espace à trois dimensions, sont des édifices ayant une destination fonctionnelle précise, en rapport avec les grandes activités matérielles, sociales ou spirituelles de la vie humaine (temples, habitations, palais, etc)». Étienne Souriau (1892-1979), Vocabulaire d’esthétique, Paris, Presses Universitaires de France, 1990, Quadrige, p. 160.
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement).
En architecture, la forme des arcs déterminent bien souvent un style, une époque.
L’arc est l'élément d'ossature qui enjambe l'espace ouvert entre deux piliers (pieds-droits, etc.) ou colonnes ou murs en transmettant toute la charge qu'il supporte aux appuis (culées, contreforts, etc.), moyennant une force oblique dénommée « poussée ».
Nom de la photographie avant le numérique.
Ce nom provient des produits chimiques utilisés comme le chlorure d’argent
Les œuvres d’Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui. Sans besoin de reconnaissance ni d’approbation, ils conçoivent un univers à leur propre usage. Leurs travaux, réalisés à l’aide de moyens et de matériaux généralement inédits, sont indemnes d’influences issues de la tradition artistique et mettent en application des modes de figuration singuliers.
C’est au peintre français Jean Dubuffet que l’on doit le concept d’Art Brut. Il constitue dès 1945 une collection d’objets créés par des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, des détenus, des originaux, des solitaires ou des réprouvés. Il perçoit dans cette création marginale une « opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions ». La notion d’Art Brut repose ainsi sur des caractéristiques sociales et des particularités esthétiques.
ou métiers d'art.
Trait d’union entre le passé et le futur, l’esprit et la main, l’esthétique et la fonction, les métiers d’art fondent un des socles essentiels de notre patrimoine culturel.
Ils puisent dans leur histoire une inspiration qui les nourrit, tout en épousant les courants esthétiques de leur époque. Ils protègent notre patrimoine, intervenant dans les champs de la restauration-conservation, et le renouvellent par la magie de la création.
L'atelier est le lieu de travail d'un peintre, d'un sculpteur, d'un artiste, etc. C'est aussi l'endroit clos et couvert où l'ouvrier travaille et place ses outils.
Idéalement l'atelier doit prendre jour du côté du nord. Dans cette direction, l'artiste peut travailler à toute heure du jour sans être incommodé par les rayons du soleil. De plus la lumière prise de ce côté est plus égale et plus franche que toute autre.
Le jour d'atelier est le jour le plus propre à éclairer un tableau, une statue.
L'attribut sert à caractériser un personnage et permet de l’identifier, qu'il soit sacré ou profane.
L'attribut peut être un objet (bouclier, glaive, arc...), une particularité vestimentaire (bonnet phrygien, masque, ceinture...), un animal (taureau, bélier, cygne, chouette...), un élément du paysage (pont, rivière, arc-en-ciel...), un élément végétal (rose, laurier, épi de blé...), ...
Lyon, le 17 décembre 1903, les frères Lumière inventent la photographie en couleurs
Plus de détails sur http://www.profartspla.info/index.php/cours-2/64-glossaire/918-autochrome
C'est lorsque l’artiste réalise son propre portrait, à l'aide d'un miroir ou pas, de manière réaliste ou pas. L'autoportrait (sous catégorie du genre du Portrait) est présent dans toute l'histoire de l'art sous forme dessiné, gravé, peint, sculpté, photographié, numérisé.
Voir le cours sur l'Autoportrait sur ce site.
Ce terme employé depuis la fin du XIXème siècle désigne le mouvement artistique ou les artistes qui, selon une logique de rupture et de renouvellement, s’opposent aux pratiques reconnues ou pré-existantes. L'avant-garde est l'opposé exact de l'académisme.
Terme emprunté au vocabulaire militaire : groupe d'unités destiné à se déplacer devant l'armée pour explorer le terrain.
Les différents bains chimiques en photographie argentique
- les nécessaires : fixateur, révélateur, bain d'arrêt
- les facultatifs (effets) : virage au sélénium, accélérateur, agent mouillant, acide acétique…
En bande dessinée, ensemble des cases disposées sur une même ligne (aussi : bande ou "strip" en anglais). Voir l'affiche sur le vocabulaire de la Bande-dessinée sur ce site
En architecture, les fenêtres en bandeau sont horizontales. C'est Le Corbusier qui a énoncé cette caractéristique dans ses 5 points de l'architecture moderne.
Mélange d'argile et d'eau.
Cette pâte très liquide permet de coller entre eux des éléments ou de réparer des fissures (le support doit lui aussi être mouillé avant l'application de la barbotine).
Mouvement artistique apparu à la fin du XVIème siècle à Rome, l’art baroque se diffuse au XVIIème siècle en Italie, en Espagne et en Europe Centrale. Le terme vient du portugais barroco qui signifie ‘perle de forme irrégulière’.
Il se caractérise par des formes exubérantes, des déformations ou des étirements au sein des représentations humaines, des couleurs flamboyantes, des lignes au tracé complexe, la surcharge des motifs, des perspectives en trompe-l’œil, la traduction du mouvement. L’art baroque veut frapper l’imagination du spectateur par une mise en scène des émotions.
Dans le champ de la sculpture, œuvre dont le relief se dégage d’un fond plat. Un bas-relief, à la manière d’une peinture se regarde de face (point de vue frontal) et non, comme le serait une sculpture en ronde-bosse, sur toutes ses faces (points de vue multiples).
Voir aussi à sculpture, haut-relief, ronde-bosse et pratiques tridimensionnelles.
Ensemble de figurations animalières servant une pensée poétique ou symbolique.
« Tout art animalier ne constitue pas un bestiaire. Il faut entendre par bestiaire, un ensemble plus ou moins systématique " Étienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Paris, Presses Universitaires de France, 1990, (Quadrige), p. 243.
Se dit d'une oeuvre en 2 dimensions (2 D = largeur X longueur).
Ainsi, un dessin sur feuille, une toile ou un panneau de bois ou un pan de mur peints, une tapisserie, une plaque de métal gravée, une photographie, ... sont des productions bidimensionnelles.
Voir aussi à pratiques bidimensionnelles
Couleur lumineuse et transparente obtenue avec de la suie générée par un feu de chêne ou de bouleau. Sa couleur varie du brun au jaune. Elle est utilisée diluée, comme l’encre, pour la réalisation de lavis.
Patrick Neu en fait un usage tout à fait différent !
Goudron naturel connu depuis l'antiquité.
Pour enregistrer une image héliographique, Niépce recouvrait une plaque métallique de bitume de Judée dissout dans de l’essence de lavande.
La plaque devenait alors sensible à la lumière. Une fois sèche, elle était placée dans une chambre noire, une camera obscura , puis exposée à la lumière durant de longues heures. Il la lave avec une solution diluée d'essence de lavande qui dissout les parties molles du bitume de Judée, non durcies par la lumière.
L’image captée restait latente ; pour apparaître, la plaque devait être plongée dans un bain qui dissolvait les parties du bitume peu exposées (le bitume fortement exposé durcissant et devenant insoluble).
L'image apparaît par effet de contraste entre les parties rugueuses du bitume de Judée durci et les parties polies de l'étain.
En arts plastiques : La Black Box (boîte noire) est devenue populaire à la fin des années 1960, lorsque les artistes ont commencé à utiliser des entrepôts abandonnés comme studios. L'attrait de la Black Box était qu'elle était peu coûteuse à entretenir et qu'elle avait peu d'exigences techniques en dehors d'un simple éclairage. L'absence de couleur sur les murs, associée à l'absence de décor ou de toile de fond, a attiré l'attention directement sur l'interprète (cf cyclorama en animation : fond uni, absence de décor).
Contrairement au White Cube qui implique une neutralité aseptisée, la Black Box, c'est le lieu "dans son jus".
Black Box et White Cube désignent donc des dispositifs muséaux, des choix scénographiques, muséographiques.
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White Cube : absence de contexte pour l'oeuvre
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Black Box : absence de repères pour le spectateur (référence à salle obscure du cinéma qui plonge le spectateur dans le noir)
Alliage composé de cuivre et d’étain. Il est souvent utilisé pour reproduire par coulage dans un moule des sculptures dont les originaux sont en plâtre, en terre ou en tout autre matériau. La couleur du bronze peut varier de l’or au brun en passant par le vert, selon la proportion de ses composants.
Voir aussi à sculpture, moulage, pratiques tridimensionnelles.
Tirage chromogène numérique (C-Print numérique) ou tirage Lightjet ou tirage Lambda
Ce procédé utilise l’exposition numérique (à partir d’un projecteur laser) pour révéler l’image, mais garde le papier-photosensible traditionnel et le procédé d’émulsion pour produire le cliché final.
En 1925, des surréalistes écrivent chacun à leur tour sur une feuille mais avant de passer la feuille à son voisin, chacun cache soigneusement la totalité ou une partie de ce qu’il vient d’écrire. La première phrase ainsi obtenue aurait été « Le cadavre exquis boira le vin nouveau ». Ce jeu littéraire, prit dès lors le nom de cadavre exquis, et sera adapté ou transposé à la pratique du dessin.
Le Dictionnaire abrégé du surréalisme donne du cadavre exquis la définition suivante : « jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. »
Le shiritori est sa variante japonaise.
Cadrer c’est penser le champ et le hors-champ.
Employé dans le champ du cinéma et de la photographie, le cadrage peut être employé dans le champ de l'image en général. Il désigne les choix qui déterminent ce qui sera montré ou caché. Ces choix se manifestent dans le rapport qu’entretiennent les éléments de l’image et le format de celle-ci. Tout ce qui est visible appartient au champ ou est dans le champ ; alors que tout ce qui n’est pas dans l’image appartient au hors-champ ou est hors-champ.
La composition, l'échelle des plans, le point de vue sont liés au choix du cadrage.
Voir aussi le cadrage oblique.
ou Dutch Angle (en anglais) ou encore angle néerlandais ou angle allemand ou plan cassé ou plan débullé
Cet angle de vue correspond à un basculement de l’image. Ce cadrage désigne une situation particulière (inclinée) de celui qui regarde la scène, situation qui peut, parfois, être associée au trouble ou au déséquilibre.
Voir aussi à cadrage.
Type d'encadrement (de cadre) inventé par un américain au début du XXème siècle. Les caisses destinées à l’emballage pour le transport étaient fabriquées en bois. Avec l’apparition du carton ondulé, il créa un carton pliable appelé « caisse américaine » depuis très utilisé (quatre tasseaux de bois brut assemblés sur un cadre à fond plat).
Ce cadre est aussi appelé cornière ou « floaster frame » aux USA, car la toile semble flotter dans son support.
Procédé de Henri Fox Talbot. Il réalise le négatif d'une forme sur le principe du rayogramme qu'il place ensuite dans une chambre noire : le principe du négatif (et du tirage photographique multiple) est né !
Explications en vidéo : https://youtu.be/hDI3x_VJEhI
Une cariatide est une statue de femme drapée et debout, dont la tête sert de support à un entablement, une architrave ou une corniche.
Dans un ensemble architectural ou dans un meuble, elle s'emploie à la place d'une colonne ou d'un pilastre. Elle a un rôle architectonique = elle sup-porte une masse
Parfois leurs bras ne sont figurés que par des tronçons : le bas du corps se termine souvent en gaine. Lorsque les cariatides portent sur la tête une corbeille formant un chapiteau, on les appelle canéphores.
Vient de l’italien "caricatura", de "caricare" "charger".Les caricatures se nomment aussi des portraits-charge
La caricature est une représentation qui accentue ou révèle les aspects les plus ridicules ou les plus déplaisants d’une personne. Par l’exagération de certains traits physiques ou moraux défavorables, la caricature recherche l’association du ridicule, du comique et de la moquerie. Le traitement déformé de la physionomie s’inscrit dans la tradition de la satire et quelques historiens n’hésitent pas à l’associer à des portraits de l’Égypte antique, à des représentations dessinées sur les vases grecs et à des sculptures présentes à l’intérieur ou à l’extérieur des édifices religieux construits au Moyen-Âge. En s’associant à la presse, la caricature devient, sous la Révolution Française, un langage politique.
Vient de l'italien "cartello" affiche
Etiquette placée, dans les lieux d'exposition, au-dessous ou à côté des œuvres pour permettre aux visiteurs d'identifier l’œuvre.
En général sont indiqués le prénom et le nom de l’artiste, la date et le lieu de sa naissance, la date et le lieu de sa mort, le titre de l’œuvre, la date à laquelle cette œuvre a été réalisée, la technique employée (huile sur toile, pastel ou crayon sur papier, aquarelle sur papier, etc.), les dimensions de l’œuvre (hauteur x largeur x profondeur) et la provenance (prêt, legs, dons, achat...). Sous les reproductions, dans les livres ou sur les cartes postales par exemple, il sera rajouté le lieu où est conservée cette œuvre : collection particulière, musée, ..., ville.
Contour fortement marqué, visuellement mis en valeur, par un tracé noir. Cette mise en avant du contour constitue une affirmation de la planéité de la représentation.
Il s’oppose à l’héritage dominant de l’art occidental, classique, constitué essentiellement de la formulation du modelé.
Voir aussi à ligne claire, cerne en bande-dessinée.
Voir aussi cerne des vitraux (sertissage au plomb).
Il s’agit d’un tirage sur papier fait à partir d’un négatif couleur.
Le tirage chromogène ou C-print est un procédé de développement traditionnel photographique.
ou Ilfochrome
Procédé de tirage photographique couleur depuis un film inversible produit par Ilford, permettant d’obtenir une épreuve directement à partir de diapositives.
Ce procédé est totalement différent des autres procédés couleur car, au lieu de fabriquer du colorant lors du développement, il détruit un colorant déjà existant. C'est une décoloration par l'image argentique.
Complément sur https://www.rolanddufau.com/interview.php
Ce même mot désigne deux choses différentes liées aux dispositifs de présentation, d'exposition, de monstration des oeuvres.
- C'est la tige suspendue à une cornière ou corniche le long d'un mur qui permet de fixer des tableaux à des hauteurs variables
- C'est aussi les "faux" murs des espaces d'exposition construits au gré des scénographies, le plus souvent en bois (contreplaqué), peints.
Le ciseleur travaille le métal à froid afin d’y appliquer un décor ou de souligner le contour d’une forme. Il s’illustre dans la fabrication du bronze d’art, dans l’ameublement, le luminaire, l’orfèvrerie, la bijouterie et l’horlogerie.
Ce spécialiste décore et ornemente des articles, uniques ou en série limitée. Son domaine d’exercice s’étend des arts de la table (argenterie, théières) à la décoration de miroirs ou de meubles ; des parures (bijoux), aux loisirs sportifs et jusqu’au funéraire (stèles). En outre, il intervient sur divers matériaux – métaux, minéraux, matières organiques ou synthétiques, cristal – par incision (manuelle avec des gouges très fines, des burins, des pointes à tracer, un ciselet ou chimique avec des acides) et défoncement de matière.
Fragment, textuel ou plastique, puisé au sein du travail d’un artiste et réintroduit par un autre dans un nouveau texte ou un nouveau travail plastique. Plus généralement, la citation établit une relation entre une réalisation et une autre qui lui est antérieure.
Mots liés à la citation : copie, réappropriation, emprunt, pastiche, parodie, détournement.
Réalisation plastique dont le caractère principal est dû à un contraste entre le clair et le foncé.
Dans le cas le plus radical, il s’agit d’une composition construite essentiellement à partir d’une gamme, c’est-à-dire à partir des différents tons d’une même couleur. Ce terme désigne l’effet obtenu en combinant les tons clairs et les tons foncés, les effets d’ombre et de lumière, les zones claires et les zones foncées, de façon à les faire valoir les unes par les autres. Ce contraste, en figurant les ombres et les lumières, a souvent été utilisé par les peintres pour suggérer l’espace.
Groupe d’artistes, peintres, poètes ou architectes, fondé en 1948 et actif jusqu’en 1951.
Ce nom est construit à partir des villes d’origines de ses fondateurs : COpenhague, BRuxelles, Amsterdam. Les artistes membres de ce mouvement défendent une créativité spontanée, simple, vivante, libérée de tous les systèmes ou de tous les formalismes admis. Ils travaillent de manière instinctive et naturelle ; Ils recherchent, selon leurs termes, des formes "sauvages". Lorsqu’ils utilisent la peinture, ils la travaillent en épaisseur au couteau ou par accumulation sur des supports très variés et privilégient les couleurs vives et saturées. L’esthétique du groupe, commune à chacun de ses membres, pourrait se résumer par cette phrase de Corneille : « pas de bon tableau sans gros plaisir ». Parmi les membres de Cobra, nous pouvons citer aussi Asger Jorn, Karel Appel et Corneille.
Le commissaire d’exposition est chargé de concevoir et organiser une exposition temporaire d’oeuvres d’art, monographique ou collective. Le commissaire détermine le choix de l’artiste ou des artistes ainsi que des oeuvres, la problématique de l’exposition, la mise en espace des oeuvres dans le(s) lieu(x) accueillant le projet, la tenue d’événements ponctuels qui y sont rattachés, ainsi que les modalités de leur diffusion et de leur médiation auprès des publics.
Le/la commissaire est aussi dénommé(e) curateur/curatrice, terme issu du mot latin curare : « prendre soin de ».
En anglais, « curator » désigne à la fois le conservateur en charge d’une collection muséale et le commissaire d’exposition. En français, le terme curateur/curatrice tend à remplacer progressivement celui, peu exportable, de commissaire. Les deux ont pris leur sens actuel dans les années 1960, lorsque la présentation publique de l’art n’a plus été réservée aux seuls conservateurs de musée et que des acteurs nouveaux, issus de la critique ou de l’animation culturelle, ont revendiqué un langage et une compétence propres pour la mise en exposition des oeuvres et l’accompagnement des artistes.
Qualifie ce qui est formé d’éléments variés et disparates.
En arts plastiques, nous parlons d’une œuvre composite selon deux sens :
- le premier, lié à la matérialité de l’œuvre, lorsque celle-ci est un assemblage d’éléments ou de matériaux hétéroclites (Combine Painting)
- le second, généralement en architecture, lorsque celle-ci est le mélange de plusieurs styles.
Désigne l'art de son époque. Ainsi, l'art contemporain de ses parents n'est pas la même que le sien, ni plus tard que celui de nos enfants.
D'une manière plus globale, l' « art contemporain » désigne l'ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours. Dans cette classification, l'art contemporain succède à l'art moderne (1850-1945). Cette désignation s'applique également aux musées, institutions, galeries, foires, salons, biennales montrant les œuvres de cette période.
Mot italien signifiant Hanchement ou déhanché
Position debout dans laquelle le poids du corps se trouve presque complétement reporté sur une seule jambe. La jambe sur laquelle le corps s'appuie est appelée jambe portante et celle qui est fléchie, jambe libre. Cette position détermine une asymétrie des deux moitié du corps et fait saillir la hanche.
Reproduction à l’identique d’une œuvre. L’artiste lui-même peut copier une de ses réalisations (on parle alors plutôt de réplique) ; cela était, par exemple courant, au XVème chez les peintres flamands. Parfois les élèves réalisaient des copies des œuvres de leur ‘maître’... La copie peut également être un exercice permettant à la fois la compréhension d’une œuvre et l’éducation de sa pratique.
Voir à citation
En architecture classique, la corniche est la partie supérieure de l'entablement formant une saillie sur la frise horizontale d'un édifice.
Une corniche possède un larmier, moulure inférieure creusée en forme de canal, pour préserver les parois des murs des eaux pluviales.
Plus généralement, la corniche représente la large moulure de menuiserie ou de maçonnerie qui forme un couronnement. Elle règne au dessus des façades, des portes, des meubles de formes architecturales comme les buffets, les armoires, autour d'un appartement, au dessous du plafond, etc.
La couleur est liée à la perception, aux propriétés physiques et à la dimension culturelle. Il y a un nombre infini de couleurs.
La couleur, lorsqu’elle est liée à la figuration, peut s’éloigner du strict rôle d’identification (« le ciel est bleu, les toits sont rouges... »). Il est intéressant d’évoquer les couleurs présentes en architecture ou sur certaines sculptures, avec notamment une réflexion sur la restauration lorsqu’il s’agit des couleurs souvent disparues des statues grecques antiques, ou des façades des cathédrales, entièrement peintes. Dans l’usage courant, certaines couleurs sont associées à des émotions ou des sentiments : le rouge pour la colère, le bleu pour la peur, etc. La couleur peut être choisie indépendamment de ces représentations, celles-ci variant selon les sociétés.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
La couleur ne répond plus à des intentions réalistes (imitation des couleurs du réel : ciel bleu, herbe verte...) mais devient expressive par elle-même sans être déterminée par le sujet.
« La couleur existe en elle-même, possède une beauté propre.[...]. J’ai compris alors que l’on pouvait travailler avec des couleurs expressives qui ne sont pas obligatoirement des couleurs descriptives. » Henri Matisse (1869-1954), Écrits et propos sur l’art, Paris, Éditions Hermann, 1962, p.103.
L'autonomie de la couleur s'oppose au ton local qui reproduit l'exacte couleur réelle des éléments représentés.
Le terme de crayon désigne, de manière générale, divers morceaux de minerais de différentes sortes se présentant sous la forme d’un bâton et permettant de dessiner ou d’écrire : craie, pierre noire, mine graphite, fusain, pastel, sanguine… Il s’agit d’un matériau solide qui se dépose sur le support par contact direct, par opposition aux matériaux liquides que l’on applique au pinceau ou à la plume.
La technique dite des "trois crayons" combine trois minerais : la pierre noire, la sanguine et la craie, qui sont appliqués sur du papier teinté, un peu grenu, car la craie et la sanguine ne se fixent pas sur du papier lisse. La pierre noire est utilisée pour les traits et les ombres, la sanguine pour la coloration, et la craie blanche pour les lumières, permettant d’apporter des touches d’éclairage. Les portraitistes eurent abondamment recours à cette technique très en vogue à la Renaissance.
Mouvement artistique né en 1907.
Paul Cézanne remet en question la perception en perspective issue de la Renaissance Italienne. Il déforme les volumes et les plans, quitte à créer de « fausses perspectives ». Dans ses natures mortes, on peut observer simultanément différents points de vue et des décalages de plans. Par exemple, la table est montrée vue du dessus, alors que les fruits sont représentés vus de face. Il n’hésite pas à s’éloigner de la « justesse » du dessin, et à déformer les choses, si cela peut servir sa composition et mettre en valeur tel ou tel contraste qui l’intéresse, ou s’il veut mettre en avant une forme particulière.
Il aboutit aussi dans ses compositions à une grande simplification des formes et des surfaces colorées, de plus en plus géométriques, qui s’éloignent de la représentation réaliste de la peinture classique.
Suivant la voie ainsi ouverte Georges Braque et Pablo Picasso, les premiers, ont la volonté de représenter l’objet tel qu’il est, dans sa globalité, dans son intégralité, et non tel qu’on le voit de manière directe, c’est-à-dire du seul point de vue de notre oeil.
Le dessin est une pratique bidimensionnelle fondamentale en art. Elle se décompose en réalisations de techniques, de natures et de statuts différents.
Elle est toujours actuelle ! Le dessin contemporain a son salon https://www.drawingnowparis.com/
Dessiner est souvent perçu comme la volonté de représenter ce qui est observé de la manière la plus « juste » : un objet, un paysage, un portrait etc. Toutefois, dès que l’on dessine, on fait des choix. En arts plastiques, ces choix, liés à la représentation, sont appelés « écarts », que l’objet soit observé, mémorisé ou imaginé. Ces choix ne sont pas dus au hasard mais sont étroitement liés à l’intention de l’artiste et aux moyens dont il s’empare (outils, support etc.). Ces choix sont porteurs d’une valeur expressive.
Dessiner peut également signifier explorer des outils, des gestes, des supports sans volonté de représenter. Le dessin est alors le lieu de formes imprévues, d’inventions graphiques, d’élaboration de langages inventés, telle l’exploration graphique réalisée par Paul Klee en 1922 sur le carnet de Nina Kandinsky (Portail Eduthèque : Paul Klee, Page du carnet de Nina Kandinsky, 1922)
Enfin, le dessin a également une autre fonction fondamentale en arts plastiques : il permet d’élaborer un projet. Par exemple, cette fonction peut être convoquée dans le cas d’un projet tridimensionnel, en sculpture ou en architecture : on dessine ce qu’on projette de réaliser. Il convient alors de confronter l’intention à la réalisation, tenant compte notamment des effets induits par la matière, les matériaux, etc.
Dans les musées, les oeuvres dessinées sont conservées au Cabinet des Arts Graphiques.
Voir une méthode pour analyser un dessin (de presse)
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement)
Procédé très ancien de peinture à l’eau, remontant à l’Égypte antique, consistant en un mélange de pigments colorés, d’eau et de colle appliqué sur un support sec, à la différence de la fresque.
La couleur était délayée dans de l’eau additionnée d’un agglutinant à base de gomme et de colle, exempt de graisses, de résines ou de chaux, à la différence de la peinture à l’huile ou à l’encaustique.
La peinture à la détrempe est souvent confondue avec la peinture a tempera. L'aquarelle et la gouache sont deux techniques de détrempe. Les oeuvres peintes à l'eau se détériorent rapidement.
« J’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler, et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants. » Giorgio Agamben dans son ouvrage Qu'est-ce qu'un dispositif ?, éditions Rivages Poche Petite Bibliothèque, 2014.
Voir aussi à :
Le dispositif d'exposition est pensé une fois le processus de création terminé, par l'artiste, le scénographe, le commissaire d'exposition, le conservateur de musée. Parfois les artistes participent au choix des dispositifs d'exposition (par exemple William Kentridge ou d'autres artistes scénographes) mais pour tous les artistes décédés, les dispositifs d'exposition sont mis en oeuvre par d'autres personnes, avec pour objectif de valoriser l'oeuvre aux yeux du public par un cadre, un piédestal, un socle, un affiche, le cartel, le vernissage, une scénographie, une mise en espace, une mise en scène, une théâtralisation.
Le dispositif n'est pas nécessairement pensé par l'artiste, ni intégré au processus de création mais imaginé a postériori, une fois l'oeuvre terminée et donnée à voir, cédée, léguée, achetée, prêtée, ...
C’est la couleur qui domine par sa surface toutes les autres couleurs (la plus répandue).
Elle est souvent mise en valeur par un contraste de quantité, par une couleur tonique (vive, qui semble ponctuer le support) !
Les techniques d'encadrement sont l'un des dispositifs de présentation possible pour les oeuvres bidimensionnelles (dessins, photographies, peintures, pastels, aquarelle,...).
L'action d'encadrer suppose aussi des choix pour mettre en valeur l'oeuvre : cadre (taille, couleur, style, ...), passe-partout ou marie-louise (couleur, taille, découpes en biseau ou pas), ...
Les deux encres les plus utilisées pour le dessin étaient l’encre de Chine, préparation à base de noir de fumée, recueilli lors de la combustion de chandelles, de résine ou de bois de pin carbonisé, mélangé à de la gomme arabique et dilué dans le l’eau, et l’encre végétale de noix (brou de noix) de galle, obtenue par décoction, additionnée de sulfate de fer, de gomme et d’essence de térébenthine.
Le dessin à la plume et à l’encre, tantôt libre et fluide, tantôt nerveux et anguleux, permet de mettre en évidence les lignes tout en suggérant le modelé par des hachures.
L’espace est celui dans lequel l’œuvre s’inscrit matériellement. Il est donc essentiel de rencontrer des œuvres de visu afin de prendre conscience de leur existence matérielle au-delà des reproductions qui sont diffusées. En sculpture, on sera particulièrement attentif aux relations entre la matière et l’espace, dans lequel l’œuvre s’inscrit. De même, l’œuvre peut être conçue directement en relation au lieu dans lequel elle s’inscrit : en Land Art, certaines œuvres du Street Art, un retable, etc.
- L’espace est celui de l’artiste qui crée l’œuvre. Celui-ci est acteur avec son corps, il agit, bouge, évolue lorsqu’il réalise l’œuvre. Jackson Pollock effectue quasiment une danse lorsqu’il crée, Richard Long arpente le paysage dans lequel il crée.
- L’espace est celui du spectateur. « On ne regarde pas de la même manière une miniature, vue de près dans une sorte d’intimité, et une très grande peinture, qu’il faut prendre du recul pour bien voir ». Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 685
Le spectateur peut être amené à tourner autour d’une sculpture, déambuler dans une installation etc.
- L’espace est enfin celui de l’œuvre. Celui-ci peut être un espace représenté : « Un tableau peut représenter une tranche minime d’espace (dans un portrait, une nature morte) ou de grandes profondeurs, comme un paysage aux vastes horizons. » Etienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, Éditions PUF, p. 687
- L’espace est également celui du tableau, comme le souligne le peintre Maurice Denis : « se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille (...) ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
L’estampage est aussi une technique d’impression en relief ou en creux d’une empreinte reproduite sur une feuille (papier, carton, cuir, tôle…). L’estampage associe à la fois la technique du poinçon et du matriçage, en venant apposer la forme de la matrice sur une feuille. On parle de gaufrage lorsque cette technique de déformation par estampage est utilisée sur du papier, du tissu ou du carton relativement fin pour obtenir des motifs d'impressions en relief. Le timbrage associe l’estampage et des tracés à l’encre.
L’estampage désigne plusieurs variantes techniques.
Embossage ou gaufrage (empreinte laissée sur un papier humidifié après passage sous la presse avec un support gravé ou des matériaux, sans utilisation d'encre) sont des termes synonymes.
L'estampe désigne le résultat de l'impression d'une gravure.
Le mot « estampe » déjà utilisé en ancien français sous les formes « estampe, estanpe, stampe » vient de l'italien stampa (impression, tirage, presse, estampe). Nicolas Poussin, en 1647, utilise déjà le mot au sens actuel d'image imprimée au moyen d'une planche gravée.
Une exposition éphémère ne dure pas dans le temps ou est de courte durée et contient explicitement l'idée de cette dégradation dans le temps, de cette finitude programmée. Elle regroupe donc des oeuvres qui dans leur dispositif d'exposition ne sont pas destinées à perdurer ainsi. Les oeuvres d'une exposition éphémère sont elles-mêmes éphémères pour conserver cette temporalité.
Rappel : l'artiste anticipe et prévoit que son oeuvre éphémère se détériore et/ou disparaisse, par les éléments naturels ou par lui-même ou par autrui.
Ce mot a plusieurs sens. Il désigne le visage d’un homme, d’une femme ou d’un enfant. On parle par exemple de figure humaine. C’est également la représentation de quelque chose ou quelqu’un, ou simplement sa forme extérieure. C’est aussi un dessin utilisé en géométrie pour étudier l’espace et les formes.
Technique de peinture murale particulière, sur enduit encore frais (humide).
La vraie peinture à fresque, ou buon fresco, demande que la plupart des pigments soient des couleurs terre en suspension exclusivement dans l'eau, et qu'ils soient posés sur un enduit de chaux encore humide. On n'emploie pas de chaux pure pour la peinture à fresque, car elle se resserrerait et craquerait. Pour éviter cet inconvénient, on la mélange d'habitude à du sable, à de la pierre finement pilée (souvent du marbre) ou à une substance organique fibreuse. Au fur et à mesure que l'enduit sèche, une fine pellicule se forme. Au contact de l'air, la chaux qui compose l'enduit humide et qui est à l'état d'hydrate de calcium se transforme progressivement en carbonate de chaux. Au cours de ce processus chimique, la chaux absorbe de l'acide carbonique contenu dans l'air et se cristallise. Elle incorpore ainsi les particules de pigment, et il en résulte une surface peinte dure et résistante.
Le futurisme italien, faisait partie de ces mouvements du début du XXe siècle qui souhaitaient mettre à mal la vieille société et embrasser pleinement le modernisme. La revue Italia Futurista, publiée à partir de 1916 à Florence, fut leur dernier acte révolutionnaire et grandiloquent avant la Première Guerre mondiale.
Le futurisme est un mouvement artistique, littéraire, musical…
Trois villes vont devenir le foyer de cette avant-garde italienne : Turin, Gène et Milan. C’est le premier mouvement qui met par écrit ses idées en publiant le {Manifeste des peintres futuristes} en décembre 1908. Manifeste signé par Filippo Tommaso Marinetti, paru un mois plus tard dans la presse (Le Figaro en janvier 1909).
Les principaux artistes sont :
• Giacomo Balla (1871 – 1958)
• Carlo Carrà (1881 – 1966)
• Umberto Boccioni (1882 – 1916)
• Gino Severini (1883 – 1966)
• Luigi Russolo (1885 – 1947)
Ces artistes aiment représenter des automobiles, des avions, des bateaux. Pour eux, la machine et la vitesse symbolisent la modernité. Ils sont pour la guerre et contre la représentation du nu en peinture.
La principale préoccupation des futuristes est de rendre le mouvement dans les œuvres par sa décomposition, issue des recherches en chronophotographie.
Epreuve à la gélatine argentique (tirage argentique) : Il s’agit du procédé de développement argentique le plus traditionnel et le plus ancien. La pellicule, constituée d’un film support en plastique est recouverte d’une émulsion : une couche de gélatine sur laquelle sont couchés en suspension des cristaux d’halogénure d’argent ; pour les émulsions modernes il s’agit de bromure d’argent.
A partir de la Renaissance et jusqu’au XIXème siècle, les sujets des tableaux étaient classés par genres. Les genres sont liés aux connaissances esthétiques, scientifiques, littéraires, plastiques et culturelles d’une époque.
Voir aussi à
- nature morte et vanité
- autoportrait et portrait
- scène de genre (vie quotidienne)
- peinture d'histoire, y compris religieuse et mythologique
- paysages, comme les marines
Le terme giclée est le terme générique utilisé pour caractériser une impression d’art sur imprimante à jet d’encre haute définition grand format.
L’impression d’une giclée peut être réalisée sur différents supports plus épais que le papier, tels que la toile, les bâches.
Un glacis est une couche de peinture transparente que l’on superpose à une autre déjà sèche.
Son but est de ne pas recouvrir un fond, mais uniquement d’en nuancer la teinte. Ce doit être une consistance de peinture très légère, très diluée composée de couleurs transparentes, (laque carminée, garance, bleu de Prusse, vert émeraude, jaune indien, blanc de zinc,…). Autant de couches peuvent être appliquées que nécessaire, du moment que le temps de séchage entre chacune d’elle est bien respecté. La superposition peut donc être illimitée, les effets n’en seront que meilleurs.
Cette technique est utilisée pour créer des dégradés, des nuances très subtiles comme pour les ombres d'un visage. A l'origine, c'est une technique de la peinture à l'huile, mais il est possible aussi de faire des glacis avec de la peinture acrylique (très diluée à l'eau, et/ou avec l'ajout de médium à glacis).
Dans la technique du sfumato, l'utilisation de glacis est obligatoire.
Procédé photographique non argentique inventé au milieu du XIXe siècle, consistant à utiliser de la gomme arabique et du bichromate de potassium.
C'est surtout un procédé qui permet de travailler à la fois avec les outils du peintre et ceux du photographe : les pinceaux, les pigments et les négatifs.
Explications en vidéo : https://youtu.be/3nkxEX6OEZU
Comme pour l'art roman, l'art gothique se décline en sculpture. Mais le domaine de l'architecture est le plus représentatif.
L'architecture gothique ou art français (en latin francigenum opus) est un style architectural d'origine française qui s'est développé à partir de la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale. Elle apparaît en Île-de-France et en Haute-Picardie au XIIème siècle.
Il existe plusieurs périodes et évolutions :
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Le gothique primitif ou protogothique : 1130-1180
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Le gothique classique : Chartres contre Bourges 1180-1230
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Le gothique rayonnant : 1230-1380
-
Le gothique international : l’âge des princes, 1380-1420
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Le Gothique flamboyant : 1420-début XVIème siècle
L'esthétique gothique et ses techniques se perpétuent dans l'architecture française au-delà du XVIème siècle, en pleine période classique, dans certains détails et modes de constructions. Enfin, un véritable renouveau apparaît avec la vague de l'historicisme du XIXème siècle jusqu'au début du XXème siècle. Le style a alors été qualifié de néo-gothique.
Un objectif grand angle est un objectif à courte focale. L'effet de cette courte focale est de permettre un cadrage large d'objets rapprochés dont on ne peut pas s'éloigner. Par exemple, il peut servir à photographier un paysage dans son ensemble sous la forme d'un panorama. On peut choisir aussi d'utiliser ces objectifs pour accentuer les perspectives.
L'effet de perspective d'un grand angle tend à faire paraître divers plans d'une même image plus éloignés les uns des autres qu'en réalité, à l'opposé des téléobjectifs qui tendent plutôt à « resserrer » les sujets dans un seul et même plan.
Il existe deux grandes gammes de gris, les gris colorés ou riches et les gris pauvres.
- Les gris colorés sont des gris obtenus par le mélange des trois couleurs primaires, avec des dosages différents en fonction du ton voulu.
- Les gris pauvres sont issus du mélange de noir et de blanc.
Personnage neutre ou animal, dessiné dans une élévation, une coupe ou une perspective architecturale pour donner l’échelle et une apparence de vie.
Très stylisé en dessin, il est avec les représentations 3D remplacé par une photographie d’un personnage. Le Corbusier préférait placer des voitures comme éléments de référence donnant l'échelle de ses architecture.
Il existe 4 types d'harmonies colorées, inspirées des harmonies musicales ou poétiques :
- assonance
- dissonance
- consonance
- imitative
À l’origine, le terme icône désignait toute image religieuse, de différentes techniques (peinture, mosaïque, orfèvrerie, tissu…).
L’icône est un type d’image (« sainte image » selon la tradition chrétienne) bien particulier qui a vu le jour pendant la période byzantine dans la religion chrétienne orthodoxe.
Ses caractéristiques plastiques sont : essentiellement le fond uni, en aplat, doré, symbole d'un espace divin, impalpable, des cernes pour délimiter les formes, des couleurs vives, une forte lisibilité sans ambiguïté (comme les images signalétiques), un regard avec de grands yeux, des couleurs réparties en aplat, des images univoques, une relation particulière à l’écriture.
L’image est une représentation de quelque chose ou de quelqu’un par un procédé manuel (le crayon, la peinture, etc.) ou mécanique (l’appareil photographique, vidéo …). C’est aussi une représentation imprimée où ce qui est reproduit ou imité évoque quelque chose ou quelqu’un.
On distingue deux grandes familles d’images : l’image fixe et l’image animée ou mobile.
L’image virtuelle est une image qui n’a pas d’existence propre, issue d’une projection lumineuse ou d’un reflet. L’image numérique est une image scannée, stockée, diffusée ou imprimée par un ordinateur. L’image de synthèse est une image numérique qui est totalement créée par des calculs informatiques.
Voir aussi à statut de l'image
Impression du tirage par une imprimante jet d’encre.
Ces encres peuvent être liquides ou de pigments. Ce procédé sans contact permet l’impression sur différents matériaux.
L’installation est un déploiement d’objets ou de sculptures dans un espace formant un tout.
Lorsque l’œuvre est spécialement conçue pour un lieu et entre en relation avec celui-ci, elle est nommée « in situ ». Voir la définition d'in situ.
Ce sont les lignes que l'artiste trace en fonction du format (diagonales, axes de symétrie, règle des tiers...) afin de placer les éléments visibles sur son support (personnages, décors, axe de lumière, ombres...).
Voir à composition
Les lignes de force sont des axes, des directions qui sous-tendent des éléments visibles mais sans lien avec le format.
La lumière joue un rôle essentiel dans la perception de l’œuvre : elle la rend visible. Selon ses qualités, elle donne aux surfaces et aux couleurs des apparences différentes et produit des ombres essentielles à la compréhension des volumes en sculpture ou en architecture.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol.
Les genres du mashup
Entre hommage, réappropriation et outil critique, des « genres » du mashup apparaissent : bandes annonces détournées, films suédés, détournements, supercuts, clips musicaux, projets autour de Google,…
Festival du Mashup : http://www.mashupfilmfestival.fr/salon/mashup-tv/
Voir à Supercut
Le bois, le fer, le papier, la toile etc. sont des matières, appelées matériaux à partir du moment où elles sont utilisées au sein des œuvres.
Traditionnellement en sculpture, marbre, grès, bois, etc. étaient utilisés. Les matériaux se sont ouverts à la diversité au cours du XXe siècle : plexiglas, plâtre, acier, béton etc. L'artistes se montrent attentifs, utilisent, révèlent, jouent, mettent en valeur les propriétés de la matière. Cette même réflexion vaut pour les œuvres bi-dimensionnelles, où l’on prêtera particulièrement attention à la diversité des matières comme médiums : peinture à l’huile, peinture acrylique, gouache, aquarelle, encres mais aussi marc de café, thé, matières visqueuses (goudron, émail chez certains artistes), etc.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol.
Le maître sculpteur modèle la terre pour obtenir une sculpture qui est ensuite moulée en plâtre à reproduire par un atelier. Le maître est donc libéré de la réalisation de son œuvre qui est effectuée par des assistants :
-
Le metteur au point : il taille le bloc pour approcher la forme à 2 ou 3 cm du fini.
-
Le praticien : il sculpte la forme exacte au marbre ou à la pierre en respectant le modèle en plâtre. Il s'agit souvent d'un excellent sculpteur mettant son savoir-faire au service d'un maître.
Voir aussi à Taille
La mimesis : écart le plus faible entre la représentation (image ou œuvre) et le réel.
Volonté de représenter par le dessin ou la peinture aussi fidèlement que possible le réel. Volonté de créer une œuvre qui ressemble le plus possible à l’image du réel. Cette volonté sera abandonnée avec l'arrivée de la photographie. les artistes vont alors chercher à représenter autrement le réel (Cubisme, Fauvisme, Expressionnisme, Futurisme, Surréalisme, ...).
Mythe de Zeuxis raconté par Pline l’Ancien.
Synonyme : imitation (l’oeuvre cherche à imiter, à ressembler le plus possible au réel).
« L’œuvre comme imitation de la nature, tout en obéissant à des conventions qui lui sont propres ». Poétique d’Aristote, d’après La République de Platon.
Le sculpteur connaît deux procédés pour modeler la matière :
- le procédé de modelage par accumulation de matière
- le procédé de modelage par suppression de matière.
Mais, bien souvent, c’est en combinant les deux procédés que le sculpteur façonne son œuvre.
On situe l’origine de cette technique vers l’Âge du Bronze ; on la retrouve plus tard en Egypte (sous l’Ancien Empire) où elle se développe à travers la fabrication de masques mortuaires en plâtre.
Au XIXème siècle, lorsque se constituent les grandes collections publiques ou privées de plâtre, la technique du moulage offre la possibilité de multiplier les reproductions d’œuvres célèbres.
La technique du moulage consiste à fabriquer un moule qui prendra l’empreinte d’une œuvre modelée ou d’un modèle vivant et à couler dans ce moule une ou plusieurs épreuves en plâtre ou en cire. Grâce au moulage, le sculpteur peut tirer une ou plusieurs répliques exactes à partir d’un modelage réalisé dans un matériau fragile comme l’argile.
On distingue deux procédés fondamentaux pour réaliser le moulage d’une œuvre : le moulage à creux et le moulage à creux perdu.
Un négatif sur papier est une image négative obtenue sur une feuille de papier sensible à la lumière, exposée dans une chambre photographique.
Suivant de très près celle du daguerréotype, son invention fait entrer la pratique de la photographie dans son ère moderne en introduisant pour la première fois le procédé « négatif-positif », qui permet la réalisation de tirages multiples à partir d’une même image négative.
Il existe différentes techniques regroupées sous le vocable « négatif sur papier », souvent difficiles à différencier les unes des autres, qui sont toutes des variantes du procédé breveté en 1841 par William Henry Fox Talbot à la suite de sa découverte du dessin photogénique : le calotype - dit aussi talbotype.
En architecture, la niche est parfois encadrée de colonnes ou de pilastres. C'est un enfoncement pratiqué dans l'épaisseur d'une paroi pour abriter un objet.
Pratiquée à l’extérieur (en façade ou en encoignure) ou à l’intérieur d’un bâtiment, son fond peut être plat ou semi-circulaire (en cul-de-four). Dans l’art religieux, la niche est souvent destinée à recevoir une statue de saint(e) — auquel cas on parle de « niche votive » —, tandis que dans l’art funéraire, elle sert à abriter une urne cinéraire.
Les outils sont :
- ceux du quotidien (pinceaux, crayons de papier, stylos bille, etc.)
- ceux plus spécifiques (brosses, couteaux, spatules, tubes, pot, calames, fusains, plumes, pastels gras, mines graphites, etc...)
- ceux détournés (main, charbon de bois, brosses variées, plumes d’oiseau, craies à tableau, etc.)
- ceux inventés (raclettes, morceaux de carton fort, pinceau rallongé par une baguette, etc.).
Ils peuvent déposer de la matière (pinceau), ou creuser, graver (baguette de bois...), gratter, griffer, estomper...
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol.
Outils expographiques = outils de présentation = mobilier de présentation
Ensemble des mobiliers et moyens techniques utilisés pour la mise en espace des expôts. On distingue ceux destinés à l'espace (cloisons, estrades, ...) et ceux qui sont utilisés comme support (cadres, panneaux, socles, vitrines, ...).
L'emploi de l'albumine (ou blanc d'oeuf) pour la prise de vue avait déjà été suggéré par Niépce de Saint-Victor en 1847, mais il fut rapidement remplacé par l'emploi de gélatine.
A la même époque, on utilisa le blanc d'œuf pour l'obtention des tirages positifs sur papier. Ce procédé sera très utilisé jusqu'au début de ce siècle.
D'un point de vue technique et chimique, il s'agit plus ou moins du même procédé que le papier salé. Le rendu final, par contre, est plus satiné et plus détaillé, l'albumine bouchant les pores du papier et empêchant ainsi que l'image ne s'enfonce dans l'épaisseur du papier.
Dans les vieux manuels il était conseillé d'utiliser des oeufs de vieilles poules... car l'albumine ainsi produite est plus fluide et plus tenace... et qu'il faut également laisser fermenter au moins deux semaines le produit avant emploi...(prévoir une pince à linge pour appliquer sur le nez, mais ce n'est pas dit dans les manuels !).
Compléments sur https://www.photo-arago.fr
Compléments sur https://youtu.be/AnJebG6h7Dk
Le papier baryté est à l’origine un papier photo destiné au tirage argentique en noir et blanc. C’est un support épais qui offre une surface glacée très lisse et un blanc obtenu à partir de sulfate de baryum (ou baryte).
Il est très apprécié des spécialistes pour sa très bonne conservation dans le temps, sa tenue en main et son très beau rendu, avec des noirs très profonds.
Terme d'encadrement.
C'est un encadrement en carton posé sur une œuvre d'art ou une reproduction. La fonction première du passe-partout est de créer un espace entre l'œuvre et le verre de l'encadrement de façon à protéger l'œuvre d'un contact direct. Il assure également une fonction décorative.
A ne pas confondre avec la Marie-Louise, qui s'utilise sans verre et plutôt sous forme toilée pour encadrer les peintures.
Pratique bidimensionnelle, peindre est souvent considéré comme un remplissage. Peindre sans dessiner au préalable permet de faire évoluer cette représentation et de faire des choix en fonction d'intentions. Explorer la peinture en termes de formes, de passages d’une couleur à l’autre... permet de travailler avec la diversité des couleurs et d'apprendre à fabriquer ses propres couleurs. La peinture est également envisagée pour sa matérialité, son épaisseur. Elle peut se déposer en couches épaisses (empâtement) ou très liquides (glacis). Elle laisse voir les gestes et les traces des outils utilisés.
Le peintre Pierre Soulages « conçoit ses couteaux à peindre avec des morceaux de semelle de cuir, des raclettes de caoutchouc, de vieux pinceaux rigidifiés par la peinture, des tiges de bois, des planches brisées, toutes échardes dehors, d’autres encore entourées de chiffons... ». Cité dans le dossier du Centre Pompidou Paris
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Mots associés :
- Techniques de peinture : peinture à l'huile, peinture acrylique, gouache, peinture vinylique, techniques mixtes
- Touche du peintre (trace)
- Glacis # Empâtements
- Châssis (format)
- Chevalet
- Palette
- Les supports : toile, bois, carton, tissu, roche...
- Les outils : pinceau, couteau, brosse, doigt...
- Atelier # Pleinairisme
Voir une méthode d'analyse d'une oeuvre picturale
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement).
Une pellicule photographique (ou film) est un support souple recouvert d'une émulsion contenant des composés sensibles à la lumière, généralement à base d'halogénures d'argent.
Leur configuration (taille et forme des cristaux notamment) détermine les caractéristiques du film comme la sensibilité et la définition.
La sensibilité (notée en ISO)
Plus le chiffre devant l’iso est faible, par exemple : 50 iso = pellicule est peu sensible à la lumière. Vous devrez donc l’utiliser dans un environnement très lumineux : grand soleil, montagne enneigée. En contre partie, votre pellicule aura ce que l’on appelle un « grain » plus fin. Même en agrandissant votre photo, les détails de l’image seront respectés très fidèlement. Les contrastes et la finesse du grain rendront votre photo très réaliste.
Dans des conditions moins lumineuses : par exemple un ciel très nuageux ou bien des photos en intérieur, préférez une pellicule 400 iso. Enfin, si vous voulez prendre des clichés la nuit ou la lumière d’une bougie optez pour une 1600 ou 3200 iso. Dans ce cas, votre pellicule sera plus sensible. Si vous utilisez une pellicule très sensible dans des conditions plutôt lumineuses, vous obtiendrez une photo plutôt « granuleuse », avec un gros grain.
La performance est une pratique qui définit une oeuvre par le moment de sa réalisation, c’est une oeuvre sous forme "d’évènement". L'artiste ne produit plus une peinture, un dessin ou une sculpture mais propose une action au public. Il est possible de connaître des performances par les traces mémorielles (vidéos, photographies, témoignages) que les artistes, commissaires d'exposition ou encore le public en ont gardées.
La performance se construit en réalisant une idée par un geste. Elle a historiquement toujours eu pour but de mettre en scène une forme d’expérimentation, d’ouvrir de nouveaux champs de recherche et d’engagement, de transgresser la norme, de questionner la production artistique et d’engager le spectateur dans le processus.
La performance a permis d’ouvrir un espace extrêmement large de pratiques interdisciplinaires et de croisement de ces pratiques avec les nouveaux médias. L’histoire de la performance a plus de 100 ans. Elle commence avec les premières actions des artistes du mouvement Dada et continue jusqu’aux performances engagées de la décennie 60-70 et continue jusqu’à nos jours. La réémergence de la performance dans la période qui a suivi la deuxième guerre mondiale, telle que décrite par l’artiste américain Robert Rauschenberg, traduit le désir de "combler le fossé entre l’art et la vie".
Cette intention se caractérise par un intérêt essentiel pour la société et pour la vie quotidienne, poussant le spectateur au coeur du travail artistique et, inversement, le travail artistique
En histoire de l’art, ce terme désigne les procédés de représentation de la profondeur spatiale et des objets en trois dimensions sur un support en deux dimensions. C’est avec la Renaissance, à partir du XVe siècle en Italie, que la perspective fait vraiment l’objet d’une recherche scientifique. Brunelleschi et Alberti, deux artistes de cette période, mettent au point une théorie suivie et adaptée ensuite par les peintres. La perspective se construit de façon mathématique.
Léonard de Vinci développe ce qu’on appelle la perspective atmosphérique : les objets lointains ont des contours plus flous, les contrastes s’estompent et les couleurs deviennent bleutées. La question de la représentation de la perspective est liée à l’idée que l’art doit imiter la nature ; cette idée domine la création artistique en occident, de la Renaissance jusqu’au XIXe siècle.
Mots associés :
- Isométrie
- Axonométrie
- Cavalière
- Point de fuite : voir les explications sur ce site
- Linéaire
- Atmosphérique
- Perspective hiérarchique : Différences d'échelle reflétant la hiérarchie entre des personnages.
Terme polysémique.
En photographie : image photographique obtenue sans utiliser d'appareil photographique, en plaçant des objets sur une surface photosensible (papier photo ou film) et en l'exposant ensuite directement à la lumière. Synonyme : rayogramme.
Au cinéma : le photogramme est la plus petite unité de prise de vue, l'une des images fixes élémentaires dont un film est constitué, à raison de 24 images par seconde à la cadence normale de prise de vues.
Dans la photographie contemporaine, deux tendances s’opposent diamétralement : l’esthétique de l’instantané et la manipulation.
Cette manipulation peut intervenir au niveau du sujet représenté par une mise en scène, ou au niveau du tirage lui-même selon des procédés les plus divers (on parlera d’image fabriquée). Les techniques de manipulation peuvent être très simples.
Aussi appelée « pierre d'Italie ».
Outil de dessin au noir sombre et mat, constitué d’ampélite (schiste), utilisé pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Il a été très utilisé pendant la Renaissance, souvent sur papier gris ou brun, et souvent accompagné de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou en lavis, de lavis de bruns ou encore de sanguines. La pierre noire employée avec la sanguine et la craie blanche est une technique dite « aux trois crayons ».
La racine de ce terme, qui veut dire « salle qui contient une collection de tableaux », vient du latin pinacotheca, dérivé du grec πινακοθήκη, pinacothêkê, formé des deux mots πίναξ, pínax (génitif πίνακος, pínakos ), tableau et de θήκη, thêké, boîte, dépôt.
Une pinacothèque est un musée exposant des œuvres picturales. Ce terme est généralement utilisé pour désigner des musées en Italie et en Allemagne.
Un pinceau est composé de 3 éléments :
- Le manche ou hampe : en bois, plume, métal ou plastique ;
- La virole : en métal, plastique ou plume et fil ;
- La touffe : en poils naturels ou en fibres synthétiques.
Dans une peinture, partie définie par sa distance au spectateur. Les plans suggèrent un espace en profondeur. Le premier est celui qui se trouve le plus en avant par rapport au point de vue du spectateur, les autres s'échelonnent dans la profondeur jusqu'à l'arrière-plan.
Au cinéma, le plan est une unité de temps, une prise de vues, comprise entre la mise en marche de la caméra et son arrêt. Pour simplifier, le plan est la scène filmée entre les deux mots magiques du tournage, « Action ! » et « Coupez ! ». Un ensemble de plans situés dans le même temps et dans le même lieu est une séquence. En résumé, le plan est le morceau de film tourné sans interruption et sélectionné au montage entre deux raccords.
En architecture, le plan de sol est une vue de dessus qui représente la disposition des espaces dans un bâtiment, à la manière d'une carte, pour un étage du bâtiment. C'est une section horizontale d'un bâtiment (à un mètre au-dessus du sol), représentant notamment les murs, les portes et les fenêtres. Le plan de masse est destiné à montrer une vue d'ensemble d'un projet, du dessus, incluant les limites de propriété, les accès, et les structures environnantes et les connexions aux réseaux (eau, électricité, communications...).
Voir aussi à échelle des plans.
La plume servait à la fois à écrire et à dessiner. Le dessin à la plume et à l’encre, tantôt libre et fluide, tantôt nerveux et anguleux, permet de mettre en évidence les lignes tout en suggérant le modelé par des hachures.
On distingue trois sortes de plumes :
- les plumes de roseau, qui donnaient un trait large, net et dur, sans plein ni délié, en raison de la taille carrée
- les plumes d’oiseau (plumes d’oie le plus souvent, mais aussi de coq, de cygne ou de corbeau), beaucoup plus souples, taillées à la main, utilisées depuis le VIe siècle
- à partir du XIXe siècle, les plumes métalliques.
Le maître sculpteur modèle la terre pour obtenir une sculpture qui est ensuite moulée en plâtre à reproduire par un atelier. Le maître est donc libéré de la réalisation de son œuvre qui est effectuée par des assistants :
-
Le metteur au point : il taille le bloc pour approcher la forme à 2 ou 3 cm du fini.
-
Le praticien : il sculpte la forme exacte au marbre ou à la pierre en respectant le modèle en plâtre. Il s'agit souvent d'un excellent sculpteur mettant son savoir-faire au service d'un maître.
Les pratiques bidimensionnelles concernent les domaines du dessin, de la peinture, de la photographie, des estampes, du collage.
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Les pratiques tridimensionnelles concernent les domaines de la sculpture, de l'installation ("in situ" ou pas), de l'architecture, du design. Les pratiques tridimensionnelles jouent avec le plein et le vide, investissent l’espace, prennent vie avec des matériaux divers, sous des gestes variés, répondant à des intentions propres à chaque artiste.
Voir aussi à assemblage, modelage, moulage, taille directe, sculpture, architecture, bas-relief, haut-relief, ronde-bosse, et installation.
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Né avec l'art conceptuel, le protocole artistique est un ensemble de règles que donne(nt) un ou plusieurs artistes pour réaliser leur(s) œuvre(s). Synonymes : « mode d’emploi », « marche à suivre », « recette », « feuille de route »
Rapport au réel : relation entre la réalisation d’une œuvre (dessin, peinture, photographie) et un éventuel modèle, issu du réel.
En savoir plus...
Voir à photogramme.
Le rayogramme est une image photographique obtenue sans utiliser d’instrument photographique, en posant des objets sur une surface photosensible (papier photo ou film) et en l’exposant ensuite directement à la lumière.
Le papier sera noircit là où la lumière pourra être en contact, et restera blanc en dessous des objets ou formes posés sur le papier. Tout le jeu des nuances de gris est obtenu selon la matérialité des objets ou formes utilisés (opaques = blanc ; translucides = nuances de gris ; totalement transparents = noir).
Man Ray est très connu pour avoir exploré cette technique. http://indexgrafik.fr/man-ray-rayogrammes/
Désigne un mouvement artistique, ne regroupent que quelques artistes qui gravitent autour du peintre Gustave Courbet. Le mot même de "réalisme" apparaît, en 1836 dans la chronique de Paris, sous la plume de Gustave Planche.
Les artistes réalistes représentent la nature, telle qu'ils la voient et la vie quotidienne. Il est possible, parfois, d'y déceler un désir d'ennoblissement du monde quotidien.
Touches claires appliquées sur un dessin pour en éclairer certains éléments. Des rehauts de blanc exécutés à la craie, à la gouache, au pinceau ou à la plume, permettent de représenter des reflets et des éclats de lumières. Les rehauts peuvent parfois devenir la technique prédominante pour dessiner à la fois les formes et les contours sur une feuille de papier de couleur sombre.
Le verbe rehausser désigne également l’action de colorier : un dessin, tout d’abord dessiné au trait, est rehaussé lorsque il est ensuite peint en couleur.
L'art roman se décline en architectures, sculptures et la peintures.
L'architecture romane est un style architectural essentiellement religieux, caractéristique du Moyen Âge européen. Il commence en 950, cohabite et se voit remplacé progressivement par l'art gothique ou ogival au cours du XIIème siècle. L'élément caractéristique de l'architecture romane est l'emploi de la pierre pour les voûtes en berceau de plein cintre (parfois en berceau brisé) ou pour la voûte d'arête. Les murs sont recouverts de fresques représentant des histoires de la religion chrétienne, les chapiteaux des piliers et colonnes sont sculptés. Le tympan qui surmonte le porche d'entrée est lui aussi très historié.
Le premier Salon de 1667, organisé par l'Académie royale de peinture et de sculpture dans le salon carré (d'où son nom) du Louvre, regroupe pour une exposition commune des membres de l'Académie.
Le jury, favorisant une peinture conventionnelle, devient petit à petit un symbole de conservatisme, d'art académique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les critères de sélection d'admission au Salon sont contestés. D'autres salons et expositions indépendants se multiplient alors en marge du Salon officiel (comme par exemple, le Pavillon du Réalisme de Courbet). Le plus fameux est le Salon des Refusés de 1863 : cette année-là, 5 000 oeuvres avaient été soumises au jury du Salon, 3 000 oeuvres avaient été refusées. Devant la colère exprimée par les nombreux artistes frustrés, Napoléon III concède cet espace d'exposition.
Couleur pure, non mélangée, à son maximum d'intensité lumineuse.
Les couleurs rompues, rabattues et dégradées sont donc forcément désaturées.
Mots liés expliqués dans la vidéo ci-dessous : pointillisme ou néo-impressionisme.
Une scène de genre, en peinture, est un type d’œuvre peinte ou dessinée qui figure des scènes de la vie quotidienne. Elle est parfois appelée peinture de genre.
Son classement dans la hiérarchie des genres est assez bas, mais au XVIIème siècle, Caravage en fera son thème de prédilection. C’est également un genre très apprécié dans les pays du nord de l'Europe (Van Eyck).
Le scénographe d'exposition est responsable de l’aménagement dans l’espace du discours rédigé par l’artiste, le commissaire ou le conservateur. Le scénographe d’exposition est celui qui construit la mise en forme spatiale du scénario, du scénarimage.
La sculpture (du latin sculptura, de sculpere, tailler, graver) est l'art de produire, des volumes en 3 dimensions et des reliefs, soit en taillant au moyen du ciseau la matière dure, telle que le bois, l'os, l'ivoire, l'ambre, le fer, toutes les pierres (marbre), soit en façonnant (modeler) une pâte molle (argile), soit en coulant (mouler ou fondre) des matières comme le plâtre, le bronze, la cire dans des moules ciselés ou modelés d'avance.
Voir aussi à assemblage, modelage, moulage, taille directe, bas-relief, haut-relief et ronde-bosse, pratiques tridimensionnelles.
Les images qui nous entourent sont de différentes natures (peinture, photographie, vidéo...) et ont différents statuts (artistique, publicitaire, de communication...).
Certains artistes jouent avec ces différents statuts et brouillent parfois les repères !
Le sténopé reprend le principe de la camera obscura : littéralement « chambre noire », et lui ajoute un dispositif de capture de l’image : une surface photosensible.
La camera obscura est le premier dispositif inventé qui permet de faire apparaître une image en deux dimensions.
Explications en vidéo : https://youtu.be/p25T7cB9N6A
Compléments sur le site de la Maison Robert Doisneau : http://www.maisondoisneau.agglo-valdebievre.fr/sites/default/files/fiche_pedagogique_-_stenope.pdf
Peindre sur le motif ou le vif (par opposition à peindre en atelier)
Peindre sur le motif ou sur le vif signifie en contact direct avec le modèle, le référent sous les yeux, devant soi. Ainsi, pour peindre un paysage, il faut être devant ce paysage, dans la nature et non entre les murs d'un atelier.
Cette pratique donnera aussi naissance à un mouvement : le pleinairisme. La représentation du paysage évolue de manière sensible au XVIIIème siècle car on constate un engouement nouveau pour tout ce qui relève de la spontanéité.
Cette possibilité sera réellement offerte aux peintres grâce à une invention révolutionnaire : le tube de peinture en zinc.
La synecdoque est une figure de style (proche de la métonymie) qui consiste à employer un mot en lui attribuant un sens plus large ou plus restreint que son sens habituel. Ce mot entretient alors une relation d’inclusion particulière avec ce qu’il désigne. Le rapport d’inclusion peut être généralisant (le genre pour l’espèce ou la partie pour le tout) ou particularisant (l’espèce pour le genre ou le tout pour la partie).
La technique de la taille consiste à supprimer de la substance dans un bloc de matière (la gangue ou bozza) afin de lui donner une forme déterminée.
C'est le geste de la taille qui vient en premier à l'esprit, lorsque l'on parle du « noble travail du sculpteur ».
L'image de l'artiste faisant surgir une figure d'un bloc de pierre à l'aide de ses seuls maillet et ciseau symbolise la lutte que le sculpteur engage avec la matière muette pour lui donner une forme et un sens. La taille est la technique la plus difficile de la sculpture puisqu'elle n'autorise aucune erreur.
Il faut distinguer deux procédés fondamentaux pour le travail de la pierre : la taille directe (technique de Camille Claudel) et la taille avec mise au point (technique de Rodin et de ses praticiens) qui connaît des progrès décisifs et un véritable succès au XIXe siècle.
La tapisserie est un tissu fabriqué sur un métier à tisser ou bien à la main, dont le tissage représente des motifs ornementaux. Cet art existe depuis l'Antiquité.
Le tissage se compose de deux ensembles de fils entrelacés, ceux parallèles à la longueur, les fils de chaîne, et ceux parallèles à la largeur, les fils de trame. Les fils de chaîne sont mis en place sous tension sur un métier, et le fil de trame est transmis par un mouvement mécanique de va-et-vient sur tout ou partie de l'ouvrage. La tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement se classant dans les arts décoratifs.
Technique de peinture utilisant de l'eau mais aussi l'oeuf ou la caséine ou la colle de peau comme liant.
C’est la peinture à l’eau la plus ancienne, elle était utilisée par les égyptiens, les byzantins ainsi qu’à l’époque médiévale, puis elle a cédé sa place petit-à-petit au XVème siècle à la peinture à l’huile. Cette technique permet une grande qualité de conservation.
Souvent confondue avec la détrempe. Le mot Tempera vient du latin temperare qui signifie délayer, mélanger. Ce terme est souvent, par erreur, traduit en français par détrempe, d'où cette confusion.
Caractère de ce qui est dans le temps, qui a une valeur temporelle.
La temporalité est le plus souvent conçue comme la manifestation d'une logique historique et continue passé, présent et futur.
- Le temps du récit, de la représentation
- Le temps du faire, du processus
- Le temps visible : le mouvement suggéré ou réel (animation, cinéma)
- Le temps représenté : les vanités
- Le temps du spectateur (attention, observation, immersion, époques)
- Le temps de conservation : les oeuvres éphémères
- Les temporalités cycliques : antiquité, art classique, art néo-classique
Voir aussi à temps
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Le temps peut être lié à la narration. La narration est l’acte de langage par lequel on raconte quelque chose. Les éléments du langage des arts plastiques permettent ainsi de raconter de manière visuelle. La relation entre narration et temps est évidente dans un film, une vidéo ou une bande dessinée (accélération ou ralentissement dans la narration). La Tapisserie de Bayeux, 70 mètres de long, réalisée au XIe siècle retrace l’histoire mouvementée de la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant.
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Le temps représenté dans l’œuvre peut être suggéré par un mouvement, la vitesse, par une répétition d’un même personnage évoquant un déplacement (dans les œuvres du mouvement futuriste, par exemple). Le temps peut être arrêté tel un instantané photographique (Le Sacre de Napoléon, David 1806-1807). L’œuvre peut rendre compte de moments fugaces (Série des Meules, Monet, plus d’une vingtaine de toiles vers 1890).Dans le cas d’une image fixe, le spectateur (re)construit mentalement le récit, à partir d’une répétition de formes, la mise en scène de personnages, le hors champ, une action arrêtée, une profusion de détails, une succession d’événements, l’organisation dans l’espace de l’œuvre etc. Il est possible également de faire cohabiter plusieurs temps dans un même espace, comme cela est l’usage dans les représentations du Moyen Âge.
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Le temps est également celui de la création de l’œuvre, pouvant être rendu lisible par l’artiste. Il est également celui qui s’écoule depuis la création de l’œuvre, qui peut occasionner des changements, parfois voulus comme dans certains bâtiments en architecture par exemple ou encore des altérations nécessitant une restauration.
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Le temps est celui de la contemplation de l’œuvre par le spectateur.
Voir aussi à temporalité
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
En photographie argentique, c'est le passage du négatif au papier photosensible.
Cette étape nécessite un laboratoire avec une lampe inactinique (du grec ancien ἀκτίς, ἀκτῖνος, aktis, aktinos « rayon » avec le préfixe in- et le suffixe -ique. Lampe spéciale (rouge ou jaune-vert), un agrandisseur et différents bains pour fixer votre photographie sur le papier.
Voir compléments sur https://www.parisphoto.com/glossaire/Tirage/
et explications en vidéo : https://youtu.be/pGCqYx6YtLM
Voir aussi en sculpture : tirage à l'épreuve ou d'épreuve
https://www.profartspla.info/index.php/cours-2/64-glossaire/1138-tirage-a-l-epreuve
ou couleur locale
Désigne la couleur propre d'un objet, sans tenir compte des valeurs accidentelles de la lumière.
Le ton local se présente comme un élément fondamental de la structure de base de la peinture, comme on peut parfaitement le voir dans la peinture égyptienne, dans la peinture murale romaine ou dans les images d'Épinal. Il en va de même dans la peinture murale médiévale comme dans la peinture flamande de chevalet du xvème siècle.
Couleur occupant une surface très réduite par rapport à une dominante. Elle peut être la complémentaire. Une couleur très saturée amplifiera ce rôle.
Se dit d'une photographie ou d'un dessin, par exemple, montrant la trace, le souvenir, la mémoire d'une oeuvre disparue (détruite ou éphémère). Le statut est alors documentaire et non artistique.
Une vanité est une nature morte allégorique qui symbolise le caractère éphémère de la vie humaine. Les vanités sont très répandues à l'époque baroque (XVIIe siècle). Le terme de vanité est issu de l'Ancien Testament (livre l'Ecclésiaste). On y trouve la phrase traduite du latin « vanitas vanitatum omnia vanitas Vanité des vanités, tout est vanité ».
Au Moyen Âge, les procédés de fabrication du verre ne permettaient pas d'obtenir des panneaux de grande taille. Pour vitrer les fenêtres, les verriers utilisaient donc des morceaux de verre sertis dans un réseau de plomb.
Voir le cours sur le vitrail sur ce site : http://www.profartspla.info/index.php/cours-2/college/niveau-5/62-le-vitrail