Tirage chromogène numérique (C-Print numérique) ou tirage Lightjet ou tirage Lambda
Ce procédé utilise l’exposition numérique (à partir d’un projecteur laser) pour révéler l’image, mais garde le papier-photosensible traditionnel et le procédé d’émulsion pour produire le cliché final.
En 1925, des surréalistes écrivent chacun à leur tour sur une feuille mais avant de passer la feuille à son voisin, chacun cache soigneusement la totalité ou une partie de ce qu’il vient d’écrire. La première phrase ainsi obtenue aurait été « Le cadavre exquis boira le vin nouveau ». Ce jeu littéraire, prit dès lors le nom de cadavre exquis, et sera adapté ou transposé à la pratique du dessin.
Le Dictionnaire abrégé du surréalisme donne du cadavre exquis la définition suivante : « jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. »
Le shiritori est sa variante japonaise.
Cadrer c’est penser le champ et le hors-champ.
Employé dans le champ du cinéma et de la photographie, le cadrage peut être employé dans le champ de l'image en général. Il désigne les choix qui déterminent ce qui sera montré ou caché. Ces choix se manifestent dans le rapport qu’entretiennent les éléments de l’image et le format de celle-ci. Tout ce qui est visible appartient au champ ou est dans le champ ; alors que tout ce qui n’est pas dans l’image appartient au hors-champ ou est hors-champ.
La composition, l'échelle des plans, le point de vue sont liés au choix du cadrage.
Voir aussi le cadrage oblique.
ou Dutch Angle (en anglais) ou encore angle néerlandais ou angle allemand ou plan cassé ou plan débullé
Cet angle de vue correspond à un basculement de l’image. Ce cadrage désigne une situation particulière (inclinée) de celui qui regarde la scène, situation qui peut, parfois, être associée au trouble ou au déséquilibre.
Voir aussi à cadrage.
Type d'encadrement (de cadre) inventé par un américain au début du XXème siècle. Les caisses destinées à l’emballage pour le transport étaient fabriquées en bois. Avec l’apparition du carton ondulé, il créa un carton pliable appelé « caisse américaine » depuis très utilisé (quatre tasseaux de bois brut assemblés sur un cadre à fond plat).
Ce cadre est aussi appelé cornière ou « floaster frame » aux USA, car la toile semble flotter dans son support.
Procédé de Henri Fox Talbot. Il réalise le négatif d'une forme sur le principe du rayogramme qu'il place ensuite dans une chambre noire : le principe du négatif (et du tirage photographique multiple) est né !
Explications en vidéo : https://youtu.be/hDI3x_VJEhI
Une cariatide est une statue de femme drapée et debout, dont la tête sert de support à un entablement, une architrave ou une corniche.
Dans un ensemble architectural ou dans un meuble, elle s'emploie à la place d'une colonne ou d'un pilastre. Elle a un rôle architectonique = elle sup-porte une masse
Parfois leurs bras ne sont figurés que par des tronçons : le bas du corps se termine souvent en gaine. Lorsque les cariatides portent sur la tête une corbeille formant un chapiteau, on les appelle canéphores.
Vient de l’italien "caricatura", de "caricare" "charger".Les caricatures se nomment aussi des portraits-charge
La caricature est une représentation qui accentue ou révèle les aspects les plus ridicules ou les plus déplaisants d’une personne. Par l’exagération de certains traits physiques ou moraux défavorables, la caricature recherche l’association du ridicule, du comique et de la moquerie. Le traitement déformé de la physionomie s’inscrit dans la tradition de la satire et quelques historiens n’hésitent pas à l’associer à des portraits de l’Égypte antique, à des représentations dessinées sur les vases grecs et à des sculptures présentes à l’intérieur ou à l’extérieur des édifices religieux construits au Moyen-Âge. En s’associant à la presse, la caricature devient, sous la Révolution Française, un langage politique.
Vient de l'italien "cartello" affiche
Etiquette placée, dans les lieux d'exposition, au-dessous ou à côté des œuvres pour permettre aux visiteurs d'identifier l’œuvre.
En général sont indiqués le prénom et le nom de l’artiste, la date et le lieu de sa naissance, la date et le lieu de sa mort, le titre de l’œuvre, la date à laquelle cette œuvre a été réalisée, la technique employée (huile sur toile, pastel ou crayon sur papier, aquarelle sur papier, etc.), les dimensions de l’œuvre (hauteur x largeur x profondeur) et la provenance (prêt, legs, dons, achat...). Sous les reproductions, dans les livres ou sur les cartes postales par exemple, il sera rajouté le lieu où est conservée cette œuvre : collection particulière, musée, ..., ville.
Contour fortement marqué, visuellement mis en valeur, par un tracé noir. Cette mise en avant du contour constitue une affirmation de la planéité de la représentation.
Il s’oppose à l’héritage dominant de l’art occidental, classique, constitué essentiellement de la formulation du modelé.
Voir aussi à ligne claire, cerne en bande-dessinée.
Voir aussi cerne des vitraux (sertissage au plomb).
Il s’agit d’un tirage sur papier fait à partir d’un négatif couleur.
Le tirage chromogène ou C-print est un procédé de développement traditionnel photographique.
ou Ilfochrome
Procédé de tirage photographique couleur depuis un film inversible produit par Ilford, permettant d’obtenir une épreuve directement à partir de diapositives.
Ce procédé est totalement différent des autres procédés couleur car, au lieu de fabriquer du colorant lors du développement, il détruit un colorant déjà existant. C'est une décoloration par l'image argentique.
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Ce même mot désigne deux choses différentes liées aux dispositifs de présentation, d'exposition, de monstration des oeuvres.
- C'est la tige suspendue à une cornière ou corniche le long d'un mur qui permet de fixer des tableaux à des hauteurs variables
- C'est aussi les "faux" murs des espaces d'exposition construits au gré des scénographies, le plus souvent en bois (contreplaqué), peints.
Le ciseleur travaille le métal à froid afin d’y appliquer un décor ou de souligner le contour d’une forme. Il s’illustre dans la fabrication du bronze d’art, dans l’ameublement, le luminaire, l’orfèvrerie, la bijouterie et l’horlogerie.
Ce spécialiste décore et ornemente des articles, uniques ou en série limitée. Son domaine d’exercice s’étend des arts de la table (argenterie, théières) à la décoration de miroirs ou de meubles ; des parures (bijoux), aux loisirs sportifs et jusqu’au funéraire (stèles). En outre, il intervient sur divers matériaux – métaux, minéraux, matières organiques ou synthétiques, cristal – par incision (manuelle avec des gouges très fines, des burins, des pointes à tracer, un ciselet ou chimique avec des acides) et défoncement de matière.
Fragment, textuel ou plastique, puisé au sein du travail d’un artiste et réintroduit par un autre dans un nouveau texte ou un nouveau travail plastique. Plus généralement, la citation établit une relation entre une réalisation et une autre qui lui est antérieure.
Mots liés à la citation : copie, réappropriation, emprunt, pastiche, parodie, détournement.
Réalisation plastique dont le caractère principal est dû à un contraste entre le clair et le foncé.
Dans le cas le plus radical, il s’agit d’une composition construite essentiellement à partir d’une gamme, c’est-à-dire à partir des différents tons d’une même couleur. Ce terme désigne l’effet obtenu en combinant les tons clairs et les tons foncés, les effets d’ombre et de lumière, les zones claires et les zones foncées, de façon à les faire valoir les unes par les autres. Ce contraste, en figurant les ombres et les lumières, a souvent été utilisé par les peintres pour suggérer l’espace.
Groupe d’artistes, peintres, poètes ou architectes, fondé en 1948 et actif jusqu’en 1951.
Ce nom est construit à partir des villes d’origines de ses fondateurs : COpenhague, BRuxelles, Amsterdam. Les artistes membres de ce mouvement défendent une créativité spontanée, simple, vivante, libérée de tous les systèmes ou de tous les formalismes admis. Ils travaillent de manière instinctive et naturelle ; Ils recherchent, selon leurs termes, des formes "sauvages". Lorsqu’ils utilisent la peinture, ils la travaillent en épaisseur au couteau ou par accumulation sur des supports très variés et privilégient les couleurs vives et saturées. L’esthétique du groupe, commune à chacun de ses membres, pourrait se résumer par cette phrase de Corneille : « pas de bon tableau sans gros plaisir ». Parmi les membres de Cobra, nous pouvons citer aussi Asger Jorn, Karel Appel et Corneille.
Le commissaire d’exposition est chargé de concevoir et organiser une exposition temporaire d’oeuvres d’art, monographique ou collective. Le commissaire détermine le choix de l’artiste ou des artistes ainsi que des oeuvres, la problématique de l’exposition, la mise en espace des oeuvres dans le(s) lieu(x) accueillant le projet, la tenue d’événements ponctuels qui y sont rattachés, ainsi que les modalités de leur diffusion et de leur médiation auprès des publics.
Le/la commissaire est aussi dénommé(e) curateur/curatrice, terme issu du mot latin curare : « prendre soin de ».
En anglais, « curator » désigne à la fois le conservateur en charge d’une collection muséale et le commissaire d’exposition. En français, le terme curateur/curatrice tend à remplacer progressivement celui, peu exportable, de commissaire. Les deux ont pris leur sens actuel dans les années 1960, lorsque la présentation publique de l’art n’a plus été réservée aux seuls conservateurs de musée et que des acteurs nouveaux, issus de la critique ou de l’animation culturelle, ont revendiqué un langage et une compétence propres pour la mise en exposition des oeuvres et l’accompagnement des artistes.
Qualifie ce qui est formé d’éléments variés et disparates.
En arts plastiques, nous parlons d’une œuvre composite selon deux sens :
- le premier, lié à la matérialité de l’œuvre, lorsque celle-ci est un assemblage d’éléments ou de matériaux hétéroclites (Combine Painting)
- le second, généralement en architecture, lorsque celle-ci est le mélange de plusieurs styles.
Désigne l'art de son époque. Ainsi, l'art contemporain de ses parents n'est pas la même que le sien, ni plus tard que celui de nos enfants.
D'une manière plus globale, l' « art contemporain » désigne l'ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours. Dans cette classification, l'art contemporain succède à l'art moderne (1850-1945). Cette désignation s'applique également aux musées, institutions, galeries, foires, salons, biennales montrant les œuvres de cette période.
Mot italien signifiant Hanchement ou déhanché
Position debout dans laquelle le poids du corps se trouve presque complétement reporté sur une seule jambe. La jambe sur laquelle le corps s'appuie est appelée jambe portante et celle qui est fléchie, jambe libre. Cette position détermine une asymétrie des deux moitié du corps et fait saillir la hanche.
Reproduction à l’identique d’une œuvre. L’artiste lui-même peut copier une de ses réalisations (on parle alors plutôt de réplique) ; cela était, par exemple courant, au XVème chez les peintres flamands. Parfois les élèves réalisaient des copies des œuvres de leur ‘maître’... La copie peut également être un exercice permettant à la fois la compréhension d’une œuvre et l’éducation de sa pratique.
Voir à citation
En architecture classique, la corniche est la partie supérieure de l'entablement formant une saillie sur la frise horizontale d'un édifice.
Une corniche possède un larmier, moulure inférieure creusée en forme de canal, pour préserver les parois des murs des eaux pluviales.
Plus généralement, la corniche représente la large moulure de menuiserie ou de maçonnerie qui forme un couronnement. Elle règne au dessus des façades, des portes, des meubles de formes architecturales comme les buffets, les armoires, autour d'un appartement, au dessous du plafond, etc.
La couleur est liée à la perception, aux propriétés physiques et à la dimension culturelle. Il y a un nombre infini de couleurs.
La couleur, lorsqu’elle est liée à la figuration, peut s’éloigner du strict rôle d’identification (« le ciel est bleu, les toits sont rouges... »). Il est intéressant d’évoquer les couleurs présentes en architecture ou sur certaines sculptures, avec notamment une réflexion sur la restauration lorsqu’il s’agit des couleurs souvent disparues des statues grecques antiques, ou des façades des cathédrales, entièrement peintes. Dans l’usage courant, certaines couleurs sont associées à des émotions ou des sentiments : le rouge pour la colère, le bleu pour la peur, etc. La couleur peut être choisie indépendamment de ces représentations, celles-ci variant selon les sociétés.
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
La couleur ne répond plus à des intentions réalistes (imitation des couleurs du réel : ciel bleu, herbe verte...) mais devient expressive par elle-même sans être déterminée par le sujet.
« La couleur existe en elle-même, possède une beauté propre.[...]. J’ai compris alors que l’on pouvait travailler avec des couleurs expressives qui ne sont pas obligatoirement des couleurs descriptives. » Henri Matisse (1869-1954), Écrits et propos sur l’art, Paris, Éditions Hermann, 1962, p.103.
L'autonomie de la couleur s'oppose au ton local qui reproduit l'exacte couleur réelle des éléments représentés.
Le terme de crayon désigne, de manière générale, divers morceaux de minerais de différentes sortes se présentant sous la forme d’un bâton et permettant de dessiner ou d’écrire : craie, pierre noire, mine graphite, fusain, pastel, sanguine… Il s’agit d’un matériau solide qui se dépose sur le support par contact direct, par opposition aux matériaux liquides que l’on applique au pinceau ou à la plume.
La technique dite des "trois crayons" combine trois minerais : la pierre noire, la sanguine et la craie, qui sont appliqués sur du papier teinté, un peu grenu, car la craie et la sanguine ne se fixent pas sur du papier lisse. La pierre noire est utilisée pour les traits et les ombres, la sanguine pour la coloration, et la craie blanche pour les lumières, permettant d’apporter des touches d’éclairage. Les portraitistes eurent abondamment recours à cette technique très en vogue à la Renaissance.
Mouvement artistique né en 1907.
Paul Cézanne remet en question la perception en perspective issue de la Renaissance Italienne. Il déforme les volumes et les plans, quitte à créer de « fausses perspectives ». Dans ses natures mortes, on peut observer simultanément différents points de vue et des décalages de plans. Par exemple, la table est montrée vue du dessus, alors que les fruits sont représentés vus de face. Il n’hésite pas à s’éloigner de la « justesse » du dessin, et à déformer les choses, si cela peut servir sa composition et mettre en valeur tel ou tel contraste qui l’intéresse, ou s’il veut mettre en avant une forme particulière.
Il aboutit aussi dans ses compositions à une grande simplification des formes et des surfaces colorées, de plus en plus géométriques, qui s’éloignent de la représentation réaliste de la peinture classique.
Suivant la voie ainsi ouverte Georges Braque et Pablo Picasso, les premiers, ont la volonté de représenter l’objet tel qu’il est, dans sa globalité, dans son intégralité, et non tel qu’on le voit de manière directe, c’est-à-dire du seul point de vue de notre oeil.