L'emploi de l'albumine (ou blanc d'oeuf) pour la prise de vue avait déjà été suggéré par Niépce de Saint-Victor en 1847, mais il fut rapidement remplacé par l'emploi de gélatine.
A la même époque, on utilisa le blanc d'œuf pour l'obtention des tirages positifs sur papier. Ce procédé sera très utilisé jusqu'au début de ce siècle.
D'un point de vue technique et chimique, il s'agit plus ou moins du même procédé que le papier salé. Le rendu final, par contre, est plus satiné et plus détaillé, l'albumine bouchant les pores du papier et empêchant ainsi que l'image ne s'enfonce dans l'épaisseur du papier.
Dans les vieux manuels il était conseillé d'utiliser des oeufs de vieilles poules... car l'albumine ainsi produite est plus fluide et plus tenace... et qu'il faut également laisser fermenter au moins deux semaines le produit avant emploi...(prévoir une pince à linge pour appliquer sur le nez, mais ce n'est pas dit dans les manuels !).
Compléments sur https://www.photo-arago.fr
Compléments sur https://youtu.be/AnJebG6h7Dk
Le papier baryté est à l’origine un papier photo destiné au tirage argentique en noir et blanc. C’est un support épais qui offre une surface glacée très lisse et un blanc obtenu à partir de sulfate de baryum (ou baryte).
Il est très apprécié des spécialistes pour sa très bonne conservation dans le temps, sa tenue en main et son très beau rendu, avec des noirs très profonds.
Pratique bidimensionnelle, peindre est souvent considéré comme un remplissage. Peindre sans dessiner au préalable permet de faire évoluer cette représentation et de faire des choix en fonction d'intentions. Explorer la peinture en termes de formes, de passages d’une couleur à l’autre... permet de travailler avec la diversité des couleurs et d'apprendre à fabriquer ses propres couleurs. La peinture est également envisagée pour sa matérialité, son épaisseur. Elle peut se déposer en couches épaisses (empâtement) ou très liquides (glacis). Elle laisse voir les gestes et les traces des outils utilisés.
Le peintre Pierre Soulages « conçoit ses couteaux à peindre avec des morceaux de semelle de cuir, des raclettes de caoutchouc, de vieux pinceaux rigidifiés par la peinture, des tiges de bois, des planches brisées, toutes échardes dehors, d’autres encore entourées de chiffons... ». Cité dans le dossier du Centre Pompidou Paris
Voir le document sur le lexique des pratiques en arts plastiques sur Eduscol
Mots associés :
- Techniques de peinture : peinture à l'huile, peinture acrylique, gouache, peinture vinylique, techniques mixtes
- Touche du peintre (trace)
- Glacis # Empâtements
- Châssis (format)
- Chevalet
- Palette
- Les supports : toile, bois, carton, tissu, roche...
- Les outils : pinceau, couteau, brosse, doigt...
- Atelier # Pleinairisme
Voir une méthode d'analyse d'une oeuvre picturale
Voir l'affiche sur ce domaine artistique (en téléchargement).
Une pellicule photographique (ou film) est un support souple recouvert d'une émulsion contenant des composés sensibles à la lumière, généralement à base d'halogénures d'argent.
Leur configuration (taille et forme des cristaux notamment) détermine les caractéristiques du film comme la sensibilité et la définition.
La sensibilité (notée en ISO)
Plus le chiffre devant l’iso est faible, par exemple : 50 iso = pellicule est peu sensible à la lumière. Vous devrez donc l’utiliser dans un environnement très lumineux : grand soleil, montagne enneigée. En contre partie, votre pellicule aura ce que l’on appelle un « grain » plus fin. Même en agrandissant votre photo, les détails de l’image seront respectés très fidèlement. Les contrastes et la finesse du grain rendront votre photo très réaliste.
Dans des conditions moins lumineuses : par exemple un ciel très nuageux ou bien des photos en intérieur, préférez une pellicule 400 iso. Enfin, si vous voulez prendre des clichés la nuit ou la lumière d’une bougie optez pour une 1600 ou 3200 iso. Dans ce cas, votre pellicule sera plus sensible. Si vous utilisez une pellicule très sensible dans des conditions plutôt lumineuses, vous obtiendrez une photo plutôt « granuleuse », avec un gros grain.
La performance est une pratique qui définit une oeuvre par le moment de sa réalisation, c’est une oeuvre sous forme "d’évènement". L'artiste ne produit plus une peinture, un dessin ou une sculpture mais propose une action au public. Il est possible de connaître des performances par les traces mémorielles (vidéos, photographies, témoignages) que les artistes, commissaires d'exposition ou encore le public en ont gardées.
La performance se construit en réalisant une idée par un geste. Elle a historiquement toujours eu pour but de mettre en scène une forme d’expérimentation, d’ouvrir de nouveaux champs de recherche et d’engagement, de transgresser la norme, de questionner la production artistique et d’engager le spectateur dans le processus.
La performance a permis d’ouvrir un espace extrêmement large de pratiques interdisciplinaires et de croisement de ces pratiques avec les nouveaux médias. L’histoire de la performance a plus de 100 ans. Elle commence avec les premières actions des artistes du mouvement Dada et continue jusqu’aux performances engagées de la décennie 60-70 et continue jusqu’à nos jours. La réémergence de la performance dans la période qui a suivi la deuxième guerre mondiale, telle que décrite par l’artiste américain Robert Rauschenberg, traduit le désir de "combler le fossé entre l’art et la vie".
Cette intention se caractérise par un intérêt essentiel pour la société et pour la vie quotidienne, poussant le spectateur au coeur du travail artistique et, inversement, le travail artistique
En histoire de l’art, ce terme désigne les procédés de représentation de la profondeur spatiale et des objets en trois dimensions sur un support en deux dimensions. C’est avec la Renaissance, à partir du XVe siècle en Italie, que la perspective fait vraiment l’objet d’une recherche scientifique. Brunelleschi et Alberti, deux artistes de cette période, mettent au point une théorie suivie et adaptée ensuite par les peintres. La perspective se construit de façon mathématique.
Léonard de Vinci développe ce qu’on appelle la perspective atmosphérique : les objets lointains ont des contours plus flous, les contrastes s’estompent et les couleurs deviennent bleutées. La question de la représentation de la perspective est liée à l’idée que l’art doit imiter la nature ; cette idée domine la création artistique en occident, de la Renaissance jusqu’au XIXe siècle.
Mots associés :
- Isométrie
- Axonométrie
- Cavalière
- Point de fuite : voir les explications sur ce site
- Linéaire
- Atmosphérique
- Perspective hiérarchique : Différences d'échelle reflétant la hiérarchie entre des personnages.
Dans la photographie contemporaine, deux tendances s’opposent diamétralement : l’esthétique de l’instantané et la manipulation.
Cette manipulation peut intervenir au niveau du sujet représenté par une mise en scène, ou au niveau du tirage lui-même selon des procédés les plus divers (on parlera d’image fabriquée). Les techniques de manipulation peuvent être très simples.
Aussi appelée « pierre d'Italie ».
Outil de dessin au noir sombre et mat, constitué d’ampélite (schiste), utilisé pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Il a été très utilisé pendant la Renaissance, souvent sur papier gris ou brun, et souvent accompagné de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou en lavis, de lavis de bruns ou encore de sanguines. La pierre noire employée avec la sanguine et la craie blanche est une technique dite « aux trois crayons ».
La racine de ce terme, qui veut dire « salle qui contient une collection de tableaux », vient du latin pinacotheca, dérivé du grec πινακοθήκη, pinacothêkê, formé des deux mots πίναξ, pínax (génitif πίνακος, pínakos ), tableau et de θήκη, thêké, boîte, dépôt.
Une pinacothèque est un musée exposant des œuvres picturales. Ce terme est généralement utilisé pour désigner des musées en Italie et en Allemagne.
Un pinceau est composé de 3 éléments :
- Le manche ou hampe : en bois, plume, métal ou plastique ;
- La virole : en métal, plastique ou plume et fil ;
- La touffe : en poils naturels ou en fibres synthétiques.
Dans une peinture, partie définie par sa distance au spectateur. Les plans suggèrent un espace en profondeur. Le premier est celui qui se trouve le plus en avant par rapport au point de vue du spectateur, les autres s'échelonnent dans la profondeur jusqu'à l'arrière-plan.
Au cinéma, le plan est une unité de temps, une prise de vues, comprise entre la mise en marche de la caméra et son arrêt. Pour simplifier, le plan est la scène filmée entre les deux mots magiques du tournage, « Action ! » et « Coupez ! ». Un ensemble de plans situés dans le même temps et dans le même lieu est une séquence. En résumé, le plan est le morceau de film tourné sans interruption et sélectionné au montage entre deux raccords.
En architecture, le plan de sol est une vue de dessus qui représente la disposition des espaces dans un bâtiment, à la manière d'une carte, pour un étage du bâtiment. C'est une section horizontale d'un bâtiment (à un mètre au-dessus du sol), représentant notamment les murs, les portes et les fenêtres. Le plan de masse est destiné à montrer une vue d'ensemble d'un projet, du dessus, incluant les limites de propriété, les accès, et les structures environnantes et les connexions aux réseaux (eau, électricité, communications...).
Voir aussi à échelle des plans.
La plume servait à la fois à écrire et à dessiner. Le dessin à la plume et à l’encre, tantôt libre et fluide, tantôt nerveux et anguleux, permet de mettre en évidence les lignes tout en suggérant le modelé par des hachures.
On distingue trois sortes de plumes :
- les plumes de roseau, qui donnaient un trait large, net et dur, sans plein ni délié, en raison de la taille carrée
- les plumes d’oiseau (plumes d’oie le plus souvent, mais aussi de coq, de cygne ou de corbeau), beaucoup plus souples, taillées à la main, utilisées depuis le VIe siècle
- à partir du XIXe siècle, les plumes métalliques.
Le maître sculpteur modèle la terre pour obtenir une sculpture qui est ensuite moulée en plâtre à reproduire par un atelier. Le maître est donc libéré de la réalisation de son œuvre qui est effectuée par des assistants :
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Le metteur au point : il taille le bloc pour approcher la forme à 2 ou 3 cm du fini.
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Le praticien : il sculpte la forme exacte au marbre ou à la pierre en respectant le modèle en plâtre. Il s'agit souvent d'un excellent sculpteur mettant son savoir-faire au service d'un maître.
Antoine Bourdelle et ses praticiens en 1903
Les pratiques bidimensionnelles concernent les domaines du dessin, de la peinture, de la photographie, des estampes, du collage.
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Les pratiques tridimensionnelles concernent les domaines de la sculpture, de l'installation ("in situ" ou pas), de l'architecture, du design. Les pratiques tridimensionnelles jouent avec le plein et le vide, investissent l’espace, prennent vie avec des matériaux divers, sous des gestes variés, répondant à des intentions propres à chaque artiste.
Voir aussi à assemblage, modelage, moulage, taille directe, sculpture, architecture, bas-relief, haut-relief, ronde-bosse, et installation.
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Né avec l'art conceptuel, le protocole artistique est un ensemble de règles que donne(nt) un ou plusieurs artistes pour réaliser leur(s) œuvre(s). Synonymes : « mode d’emploi », « marche à suivre », « recette », « feuille de route »