La technique de la taille consiste à supprimer de la substance dans un bloc de matière (la gangue ou bozza) afin de lui donner une forme déterminée.
C'est le geste de la taille qui vient en premier à l'esprit, lorsque l'on parle du « noble travail du sculpteur ».
L'image de l'artiste faisant surgir une figure d'un bloc de pierre à l'aide de ses seuls maillet et ciseau symbolise la lutte que le sculpteur engage avec la matière muette pour lui donner une forme et un sens. La taille est la technique la plus difficile de la sculpture puisqu'elle n'autorise aucune erreur.
Il faut distinguer deux procédés fondamentaux pour le travail de la pierre : la taille directe (technique de Camille Claudel) et la taille avec mise au point (technique de Rodin et de ses praticiens) qui connaît des progrès décisifs et un véritable succès au XIXe siècle.
La tapisserie est un tissu fabriqué sur un métier à tisser ou bien à la main, dont le tissage représente des motifs ornementaux. Cet art existe depuis l'Antiquité.
Le tissage se compose de deux ensembles de fils entrelacés, ceux parallèles à la longueur, les fils de chaîne, et ceux parallèles à la largeur, les fils de trame. Les fils de chaîne sont mis en place sous tension sur un métier, et le fil de trame est transmis par un mouvement mécanique de va-et-vient sur tout ou partie de l'ouvrage. La tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement se classant dans les arts décoratifs.
Technique de peinture utilisant de l'eau mais aussi l'oeuf ou la caséine ou la colle de peau comme liant.
C’est la peinture à l’eau la plus ancienne, elle était utilisée par les égyptiens, les byzantins ainsi qu’à l’époque médiévale, puis elle a cédé sa place petit-à-petit au XVème siècle à la peinture à l’huile. Cette technique permet une grande qualité de conservation.
Souvent confondue avec la détrempe. Le mot Tempera vient du latin temperare qui signifie délayer, mélanger. Ce terme est souvent, par erreur, traduit en français par détrempe, d'où cette confusion.
Caractère de ce qui est dans le temps, qui a une valeur temporelle.
La temporalité est le plus souvent conçue comme la manifestation d'une logique historique et continue passé, présent et futur.
- Le temps du récit, de la représentation
- Le temps du faire, du processus
- Le temps visible : le mouvement suggéré ou réel (animation, cinéma)
- Le temps représenté : les vanités
- Le temps du spectateur (attention, observation, immersion, époques)
- Le temps de conservation : les oeuvres éphémères
- Les temporalités cycliques : antiquité, art classique, art néo-classique
Voir aussi à temps
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Le temps peut être lié à la narration. La narration est l’acte de langage par lequel on raconte quelque chose. Les éléments du langage des arts plastiques permettent ainsi de raconter de manière visuelle. La relation entre narration et temps est évidente dans un film, une vidéo ou une bande dessinée (accélération ou ralentissement dans la narration). La Tapisserie de Bayeux, 70 mètres de long, réalisée au XIe siècle retrace l’histoire mouvementée de la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant.
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Le temps représenté dans l’œuvre peut être suggéré par un mouvement, la vitesse, par une répétition d’un même personnage évoquant un déplacement (dans les œuvres du mouvement futuriste, par exemple). Le temps peut être arrêté tel un instantané photographique (Le Sacre de Napoléon, David 1806-1807). L’œuvre peut rendre compte de moments fugaces (Série des Meules, Monet, plus d’une vingtaine de toiles vers 1890).Dans le cas d’une image fixe, le spectateur (re)construit mentalement le récit, à partir d’une répétition de formes, la mise en scène de personnages, le hors champ, une action arrêtée, une profusion de détails, une succession d’événements, l’organisation dans l’espace de l’œuvre etc. Il est possible également de faire cohabiter plusieurs temps dans un même espace, comme cela est l’usage dans les représentations du Moyen Âge.
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Le temps est également celui de la création de l’œuvre, pouvant être rendu lisible par l’artiste. Il est également celui qui s’écoule depuis la création de l’œuvre, qui peut occasionner des changements, parfois voulus comme dans certains bâtiments en architecture par exemple ou encore des altérations nécessitant une restauration.
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Le temps est celui de la contemplation de l’œuvre par le spectateur.
Voir aussi à temporalité
Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol
En photographie argentique, c'est le passage du négatif au papier photosensible.
Cette étape nécessite un laboratoire avec une lampe inactinique (du grec ancien ἀκτίς, ἀκτῖνος, aktis, aktinos « rayon » avec le préfixe in- et le suffixe -ique. Lampe spéciale (rouge ou jaune-vert), un agrandisseur et différents bains pour fixer votre photographie sur le papier.
Voir compléments sur https://www.parisphoto.com/glossaire/Tirage/
et explications en vidéo : https://youtu.be/pGCqYx6YtLM
Voir aussi en sculpture : tirage à l'épreuve ou d'épreuve
https://www.profartspla.info/index.php/cours-2/64-glossaire/1138-tirage-a-l-epreuve
ou couleur locale
Désigne la couleur propre d'un objet, sans tenir compte des valeurs accidentelles de la lumière.
Le ton local se présente comme un élément fondamental de la structure de base de la peinture, comme on peut parfaitement le voir dans la peinture égyptienne, dans la peinture murale romaine ou dans les images d'Épinal. Il en va de même dans la peinture murale médiévale comme dans la peinture flamande de chevalet du xvème siècle.
Couleur occupant une surface très réduite par rapport à une dominante. Elle peut être la complémentaire. Une couleur très saturée amplifiera ce rôle.
Se dit d'une photographie ou d'un dessin, par exemple, montrant la trace, le souvenir, la mémoire d'une oeuvre disparue (détruite ou éphémère). Le statut est alors documentaire et non artistique.